Le nouveau coronavirus, Covid-19, dont la propagation a été élevée au rang de pandémie touchant plus de 27 millions de personnes dans 183 pays, est apparu pour la première fois en République démocratique du Congo au mois de mars 2020.
Actuellement, le virus est présent dans 18 provinces et plus de 10 200 personnes y ont été testées positives (chiffres du 6 septembre 2020). Longtemps épargnée, la province de l’Ituri fait aujourd’hui face à une augmentation du nombre de cas (115 confirmés au 6 septembre 2020) et de décès.
Afin de renforcer les mesures de prévention auprès de la population en Ituri, MSF supporte depuis le mois de mars la réponse médicale coordonnée par les autorités sanitaires contre la propagation du Covid-19, notamment à Nizi, Angumu et Drodro.
Ce support porte sur deux volets comprenant des actions de sensibilisation sur la propagation de la maladie et la prise en charge des personnes symptomatiques.
Ainsi, MSF s’est chargée d’organiser des formations à destination du personnel médical et des séances d’information pour les communautés, mais également la mise en place de points de lavage de mains, des lieux de triage et des zones d'isolement dans les hôpitaux soutenus par MSF.
Le nouveau coronavirus circule activement et représente un nouveau danger quotidien pour les habitants de la province de l’Ituri. Pour endiguer sa propagation, l'engagement communautaire apparait comme fondamental dans l’adhésion et la mise en œuvre des gestes barrières.
Le virus affectant les voies respiratoires, les animateurs des séances d’information insistent sur la vigilance à observer face aux symptômes de la maladie (faiblesse généralisée, fièvre, toux sèche et parfois une pneumonie ou des difficultés à respirer).
Pour les personnes les plus à risque de développer une forme grave (détresse respiratoire) et de décéder, les personnes âgées et celles souffrant d’autres pathologies notamment, les chances de survie en cas de symptômes sévères (fortes fièvres, difficultés à respirer, douleur et oppression dans la poitrine) sont plus élevées si elles sont prises en charge rapidement.
À Bunia et Nizi, des centres de traitement ont été aménagés pour les patients atteints d’une forme sévère de la maladie pour laquelle une hospitalisation s’avère indispensable. L’admission au centre de traitement est volontaire et MSF porte un intérêt particulier au fait qu’aucun patient n’y soit conduit sous la contrainte. Enfin, les traitements y sont dispensés gratuitement et la visite des proches autorisée dans le respect des protocoles à appliquer pour éviter les contaminations.