
Guerre au Proche-Orient
Merci pour votre clic solidaire.
C’est un premier geste de votre soutien envers les populations touchées.
Je vous invite à prendre connaissance de ce que MSF met en place sur ce terrain d’intervention et à découvrir comment vous pouvez, à votre mesure, aidez les populations concernées.

Thomas Kauffmann
Directeur Général
MSF Luxembourg
Prolongez votre solidarité envers les populations démunies
Quels que soient vos moyens, il existe plusieurs façons d’aider MSF dans ses actions :
- Rejoignez notre communauté
- Suivez-vous sur les réseaux et partagez nos publications : Facebook / Instagram
- Faites un don ponctuel
- Faites un don mensuel

Où vont vos dons ?
Médecins Sans Frontières fait l'objet d'un audit chaque année par un organisme indépendant et agréé. 85% de nos fonds vont directement sur le terrain au plus près des besoins. Nous prenons l'engagement d'être totalement transparent afin de conserver la confiance que vous nous témoignez chaque jour.
Pour en savoir plus, consultez nos engagements en termes de transparence financière.
Faire un don avec Payconiq
#1. Scannez ce code avec votre app Payconiq.
#2. Indiquez le montant de votre soutien.
#3. Validez votre don.
En faisant un don via Payconiq, votre don sera affecté à l’ensemble des projets de Médecins Sans Frontières, là où les besoins sont les plus importants.


A Gaza: une crise humanitaire sans précédent
Dernière mise à jour : 10 juillet 2025
La situation à Gaza a été décrite par nos équipes comme « apocalyptique ».
Depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023 lorsque le Hamas a attaqué Israël à grande échelle (et jusqu'au 2025 juin 2025), plus de 56 156 palestiniens ont été tués, et plus de 132 239 blessées (selon l'OMS). Depuis le 27 mai 2025 seulement, 549 personnes ont été tuées et plus de 4066 blessées.
La bande de Gaza, qui compte environ 2,1 millions d'habitants, continue d'être confrontée à un risque critique de famine après 20 mois de conflit, de déplacements massifs et de restrictions sévères de l'aide humanitaire. La dernière analyse de l'IPC sur la bande de Gaza indique que près d'un demi-million de personnes (soit une personne sur cinq) sont menacées de famine.

Depuis la levée partielle du siège le 18 mai, les équipes de MSF ont fait entrer un stock limité de neuf camions de fournitures médicales dans la bande de Gaza.
Aucun hôpital de la bande de Gaza n'est actuellement pleinement opérationnel, selon l'OMS.
Au 17 juin, seuls 17 hôpitaux sur 36 étaient partiellement fonctionnels, selon l'OMS. Concernant les infrastructures de santé, l'OM) a confirmé, au 22 mai 2025, que 94 % des 36 hôpitaux de Gaza avaient été endommagés ou détruits. Seuls 12 d'entre eux sont en mesure de fournir une gamme de différents services, les autres se limitant aux soins d'urgence. Les grands centres comme Nasser et Al-Amal à Khan Younis sont gravement surchargés et risquent de s'effondrer.
En Cisjordanie occupée, selon l'OCHA, entre le 7 octobre 2023 et le 12 juin 2025, 947 Palestiniens, dont au moins 200 enfants, ont été tués, y compris à Jérusalem-Est. Parmi eux, 141, dont au moins 27 enfants, ont été tués depuis le début de l'année 2025.
L'opération militaire « Mur de fer » des forces israéliennes dans le nord de la Cisjordanie, lancée le 21 janvier 2025, se poursuit. Les démolitions et les déplacements se poursuivent à Jénine, dans les villes de Tulkarem et dans le camp de Nur Shams.
Entre le 1er janvier 2024 et le 30 avril 2025, au moins 41 272 Palestiniens ont été déplacés en Cisjordanie. Ce chiffre comprend 35 196 personnes déplacées lors d'opérations menées par les forces israéliennes ou palestiniennes, 12 785 à Jénine et 22 411 à Tulkarem. En outre, 2 819 personnes ont été déplacées en raison de la destruction de leurs maisons lors des opérations militaires israéliennes, 908 en raison de la violence des colons et des restrictions d’accès, et 2 349 en raison de démolitions – dont 2 148 ont été déplacées pour manque de permis de construire et 201 à la suite de démolitions punitives ou autres (OCHA).

Gaza: "Inside the war"
Cette plateforme rassemble les informations et les témoignages recueillis par les équipes de Médecins Sans Frontières entre le 7 octobre 2023 et le 1er février 2025, au cours de la guerre totale menée par l’armée israélienne contre la population de Gaza, en réponse aux massacres perpétrés par le Hamas en Israël.
Depuis plus d'un an, le gouvernement israélien, le Hamas et les dirigeants internationaux ont échoué de manière catastrophique à s’entendre et à imposer un cessez-le-feu durable à Gaza.
MSF appelle à la fin des massacres et des souffrances de la population de Gaza : cela n’est possible qu’avec un cessez-le-feu immédiat et durable et la fin du blocus de Gaza. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et blessées. Aujourd'hui, aucun endroit n'est sûr à Gaza.

.
Schémas d'attaques et d'obstructions des soins de santé en Cisjordanie
Le rapport, intitulé « Inflicting Harm and Denying Care - Patterns of Attacks and Obstructions of Healthcare in the West Bank » (« Infliger des dommages et refuser des soins – Schémas d’attaques et d’obstructions aux soins de santé en Cisjordanie », publié le 6 février 2025, décrit comment l'armée et les colons israéliens ont multiplié les actes d'extrême violence contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée.
Au total, au moins 870 Palestiniens ont été tués et plus de 7 100 blessés entre octobre 2023 et janvier 2025.
Les autorités israéliennes commettent un génocide à Gaza. Les massacres quotidiens, le siège, les punitions collectives, les déplacements forcés, le nettoyage ethnique et le génocide des Palestiniens doivent cesser immédiatement
Les équipes MSF sont témoins du génocide perpétré à Gaza par les autorités israéliennes.
Les actions délibérées des forces israéliennes montrent clairement que l'objectif est la destruction de toute vie palestinienne. Par des massacres et des déplacements massifs, la destruction d'infrastructures civiles vitales et des blocus bloquant l'accès à la nourriture, à l'eau, aux médicaments et autres fournitures humanitaires essentielles, les autorités israéliennes détruisent délibérément et systématiquement les conditions de vie essentielles des Palestiniens. Personne n'est épargné.
Entre le 2 mars et le 18 mai, les autorités israéliennes ont totalement bloqué l'entrée de toute aide humanitaire, comme la nourriture, le carburant et les fournitures médicales, piégeant la population de Gaza sous un siège total et provoquant une grave pénurie de produits de première nécessité.
Malgré la levée supposée du siège le 18 mai, seules de très faibles quantités d'aide humanitaire ont été autorisées à entrer. MSF a fait entrer neuf camions de fournitures médicales, soumis à de lourdes restrictions, à Gaza. Aucun carburant n'est entré et la distribution de nourriture, que ce soit via le programme américano-israélien ou par les personnes attendant les quelques camions humanitaires autorisés, mène à des massacres meurtriers. La Fondation humanitaire pour Gaza (GHF) a lancé ses activités le 27 mai, dans le cadre du plan américano-israélien visant à instrumentaliser l'aide. Depuis, plus de 600 personnes ont été tuées et près de 4 000 blessées sur ces sites de distribution alimentaire alors qu'elles tentaient de recevoir de la nourriture.
L'aide humanitaire, en particulier alimentaire, est instrumentalisée. Elle est utilisée comme appât pour déplacer des populations de force, pour atteindre des objectifs militaires, ou est totalement bloquée. L'aide n'est pas une monnaie d'échange. C'est une bouée de sauvetage. La refuser est une punition collective – un crime de guerre.
L'hypocrisie et l'inaction de la communauté internationale ont permis à Israël de poursuivre librement son massacre de Palestiniens à Gaza en toute impunité. Chaque retard est un acte de complicité. L'hypocrisie des gouvernements est flagrante : ils expriment leur inquiétude pour les Palestiniens tout en continuant à fournir les armes qui tuent, mutilent et brûlent les personnes qui finissent dans nos hôpitaux.
L'usage de la violence, les déplacements forcés et l'annexion par l'armée et les colons israéliens en Cisjordanie doivent cesser. L'accès aux soins de santé doit être possible sans restriction.
Les autorités israéliennes resserrent leur emprise sur la Cisjordanie en imposant des restrictions de mouvement plus strictes et en intensifiant les opérations militaires. MSF appelle à la fin immédiate des déplacements forcés et des agressions militaires contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Ces déplacements comprennent des opérations militaires prolongées, des restrictions de mouvement, des démolitions, un usage disproportionné de la force et le déni des services essentiels. Entre octobre 2023 et juin 2025, au moins 947 Palestiniens ont été tués et plus de 8 800 blessés en raison du conflit en Cisjordanie.
Depuis octobre 2023, les Palestiniens de Cisjordanie sont confrontés à une escalade significative de la violence, tant de la part des forces israéliennes que des colons. Cette situation s'est encore aggravée ces cinq derniers mois en raison de la campagne du « Mur de fer », qui a déplacé plus de 40 000 Palestiniens dans le nord de la Cisjordanie. Les forces israéliennes ont vidé et détruit, en partie ou en totalité, les camps de réfugiés de Jénine, Nur Shams et Tulkarem, et les autorités israéliennes continuent de procéder à des démolitions massives d'habitations en Cisjordanie.
Lors de l'escalade militaire entre Israël et l'Iran en juin 2025, la présence militaire s'est intensifiée en Cisjordanie. Des habitations ont été perquisitionnées et transformées en avant-postes militaires. La fermeture des points de contrôle et l'intensification des préoccupations sécuritaires ont bloqué la population pendant près de quatre jours et continuent de limiter les déplacements. La capacité de MSF à assurer ses services a été gravement entravée, les cliniques mobiles ont été suspendues pendant une semaine et le personnel a eu du mal à se rendre au travail.
Des milliers de Palestiniens déplacés sont privés d'abris décents, de services essentiels et d'accès aux soins de santé dans le nord de la Cisjordanie. La population manque de produits de première nécessité – couches et autres produits d'hygiène –, de nourriture, d'eau, de carburant et d'électricité.
Cette vague de violence accrue s'inscrit dans un contexte d'oppression que subissent les Palestiniens sous l'occupation israélienne, que la Cour internationale de justice (CIJ), le 19 juillet 2024, a jugée illégale et en violation flagrante des interdictions internationales contre la ségrégation raciale et l'apartheid. Les forces israéliennes continuent de déplacer massivement des Palestiniens en Cisjordanie.
Une augmentation du nombre d'attaques contre le personnel et les structures médicales a été signalée aux équipes MSF, notamment des attaques contre des hôpitaux, la destruction de sites médicaux de fortune dans les camps de réfugiés, ainsi que le harcèlement, la détention, les blessures et les meurtres de premiers intervenants et de travailleurs médicaux par les forces israéliennes. En janvier 2025, les équipes MSF ont été contraintes d'annuler des cliniques mobiles dans la région d'Hébron en raison de la fermeture des points de contrôle par les forces israéliennes et des retards aux points de contrôle. Les équipes MSF constatent que des ambulances transportant des patients dans un état critique sont bloquées par les forces israéliennes aux points de contrôle, que des structures médicales sont encerclées et attaquées lors d'opérations actives et que des professionnels de santé sont victimes de violences physiques alors qu'ils tentent de sauver des vies.
Dans le sud de la Cisjordanie, les patients sont également confrontés à des risques croissants lorsqu'ils tentent d'accéder aux structures médicales et aux services MSF, ce qui complique encore davantage leur accès aux soins. En juillet 2024, MSF a mené une enquête de satisfaction et d'expérience auprès de 110 patients sélectionnés au hasard qui avaient eu recours à nos services dans le gouvernorat d'Hébron le mois précédent. Plus de 43 % des intervenants ont déclaré avoir été arrêtés à des postes de contrôle militaires alors qu'ils se rendaient à la clinique MSF, et 28 % ont déclaré avoir subi du harcèlement ou des violences de la part de militaires ou de colons alors qu'ils se rendaient à la clinique MSF.
Le siège inhumain d'Israël doit être immédiatement levé
Depuis la reprise des attaques israéliennes et le blocus total de l'aide humanitaire le 2 mars, Gaza est devenue un enfer pour les Palestiniens. La survie des Palestiniens est à la merci des autorités israéliennes, qui privent toute la population de nourriture, d'eau, de soins médicaux et d'abris. La mort et la violence sont les seules abondances, tout le reste est pénurie, et des personnes risquent régulièrement leur vie pour obtenir des rations insuffisantes distribuées par une pseudo-organisation humanitaire imposée par Israël.
Depuis le début de la guerre, les Palestiniens ont été contraints de se déplacer à plusieurs reprises, nombre d'entre eux fuyant pour sauver leur vie, y compris de nombreux membres du personnel de MSF. Plus de 714 000 personnes, soit un tiers de la population de Gaza, ont été déplacées au cours des trois derniers mois (OCHA).
Les nombreux ordres de déplacement et les zones militaires interdites couvrent désormais environ 80 % de Gaza, poussant plus de deux millions de personnes dans un espace toujours plus restreint. Aucune zone de Gaza n'a été épargnée par les attaques. Le 19 mai, un ordre de déplacement massif à Khan Younis a concerné 22 % de la bande de Gaza, affectant plus de 70 membres du personnel MSF, tandis qu'un autre, le 26 mai, a concerné 40 % du centre et du sud de Gaza.
Les fournitures médicales sont extrêmement faibles et, avec le blocus persistant, elles ne parviennent pas en quantité suffisante à Gaza. Les banques de sang étant presque vides, le personnel médical a dû donner son sang lui-même. Notre personnel est confronté à des pénuries de produits de première nécessité tels que des compresses stériles, des gants et des anesthésiques. Les pansements sont changés tous les deux jours, et non tous les jours. Certains patients sont traités sans analgésique optimal et ne peuvent fournir que des stocks limités de médicaments aux personnes souffrant de maladies chroniques, ce qui les oblige à se rendre dans les cliniques chaque mois.
Outre la nourriture, le carburant est une pénurie. La rétention délibérée de carburant, qui affecte le fonctionnement des hôpitaux, qui dépendent de générateurs alimentés au fioul, et affaiblit le réseau d'approvisionnement en eau, est une punition collective qui privera la population de Gaza d'eau potable.
Les autorités israéliennes utilisent l'eau comme arme de guerre : elles détruisent le réseau, menacent ceux qui le réparent et bloquent l'accès à l'électricité et au carburant à Gaza. Outre les blessures et les morts causées par les combats et les bombardements, le manque d'accès à l'eau potable a des conséquences sur la santé des populations et accentue les tensions au sein des communautés. MSF fournit plus de 1 400 000 litres d'eau potable par jour, soit suffisamment pour que 230 000 personnes en aient 6 litres par jour. Le fait qu'autant de personnes dépendent d'une seule organisation pour un service aussi essentiel que l'eau démontre l'impact terrible de la campagne génocidaire d'Israël.
Les ordres d'évacuation rendent également l'accès à l'eau potable plus difficile, car les populations doivent quitter les zones où des points d'eau ont pu être installés, et les organisations effectuant des transports d'eau par camion ne peuvent plus atteindre les zones de rassemblement.
Les évacuations médicales hors de Gaza doivent être facilitées sans préjudice du droit au retour des Palestiniens. Les autorités israéliennes doivent faciliter les évacuations médicales de tous les patients nécessitant des soins non disponibles à Gaza. Ils doivent pouvoir voyager avec au moins un accompagnant et leur droit à un retour sûr, volontaire et digne à Gaza ne doit subir aucun préjudice. Selon l'OMS, entre 11 000 et 13 000 personnes, dont plus de 4 500 enfants, nécessitent toujours une évacuation médicale urgente. Nos équipes à Amman, en Jordanie, ont réussi à évacuer 13 enfants et 11 accompagnants vers notre hôpital de chirurgie reconstructive, où ils reçoivent des soins de réadaptation complets pour les blessures qu'ils ont subies suite à des frappes aériennes israéliennes. Le 2 juillet, MSF a accueilli neuf autres enfants et leurs accompagnants de Gaza à l'hôpital de chirurgie reconstructive MSF en Jordanie. En collaboration avec le ministère jordanien de la Santé, ces enfants ont été évacués de Gaza après avoir subi de graves blessures causées par les frappes aériennes israéliennes incessantes à travers la bande de Gaza. Actuellement, 20 enfants ont été évacués de Gaza et sont soignés dans notre hôpital en Jordanie.
Les attaques systématiques sur les civils, les structures de santé et le personnel médical doivent cesser immédiatement
Depuis octobre 2023, les soins de santé sont constamment attaqués. Le personnel et les patients de MSF ont été contraints de quitter au moins 18 structures de santé et ont subi plus de 50 incidents violents, notamment des frappes aériennes contre des hôpitaux, des tirs d'obus de chars sur des abris démilitarisés, des offensives terrestres contre des centres médicaux et des tirs sur des convois. Douze de nos collègues ont été tués.
Les ordres de déplacement soudains des forces israéliennes et leurs attaques continues contre les installations médicales et humanitaires, dans le cadre d'une opération terrestre en pleine expansion, paralysent la réponse humanitaire à Gaza. Le 24 mars, les forces israéliennes ont pris pour cible l'hôpital Nasser, soutenu par MSF, blessant plusieurs personnes et en tuant deux. Les équipes MSF ont été contraintes de fermer et d'évacuer la clinique de soins primaires de Mawasi, les tirs et les frappes se rapprochant trop près de l'établissement. Le 18 mars, les équipes MSF ont été contraintes de quitter l'hôpital indonésien et l'hôpital de campagne qu'elles construisaient dans son enceinte, ainsi que de cesser leurs cliniques mobiles dans le nord, face à l'intensification des attaques israéliennes dans cette partie du pays. Les forces israéliennes ont également émis un ordre d'évacuation incluant la zone hospitalière indonésienne.
Seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza restent partiellement fonctionnels après des attaques ciblées répétées contre des installations. Des hôpitaux comme Nasser et Al Aqsa ont été bombardés à de nombreuses reprises et certains, comme l'hôpital européen de Gaza, sont désormais totalement hors d'usage en raison des attaques. Aucun hôpital ne fonctionne pleinement dans le nord de Gaza, et l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza a dû interrompre ses dialyses pendant une journée le 30 juin en raison d'une pénurie de carburant.
Les travailleurs humanitaires et de santé ont été attaqués à plusieurs reprises. Au moins 479 travailleurs humanitaires, en grande majorité palestiniens, ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre, ainsi que 1 580 professionnels de santé.
Les conditions d'accès aux soins continuent de se dégrader
A Gaza
Les besoins médicaux à Gaza sont immenses et continuent de s'aggraver, les autorités israéliennes maintenant leur blocus inhumain. Sans fournitures médicales suffisantes, les équipes MSF ne peuvent pas étendre leurs activités pour répondre aux besoins toujours croissants.
Les équipes MSF doivent restreindre les critères d'admission des patients aux cas les plus urgents, car les stocks s'épuisent et le nombre de patients augmente. Les cliniques de soins de santé primaires ferment à 9 heures du matin, car elles ont déjà atteint leur capacité maximale.
Depuis le début des distributions du Fonds humanitaire pour Gaza, les hôpitaux et les cliniques accueillent des dizaines de blessés presque chaque jour. Les cliniques MSF d'Al Mawasi et d'Al Attar, généralement mal équipées pour prendre en charge les patients traumatisés, ont accueilli 570 blessés depuis leurs sites de distribution au cours du mois suivant leur ouverture.
L'approvisionnement alimentaire à Gaza étant encore limité, nous constatons une maigreur visible chez les adultes et une augmentation du nombre d'enfants admis dans nos cliniques présentant des signes de malnutrition aiguë. Nos équipes signalent une augmentation du nombre de patients admis dans les cliniques pour un traitement contre la malnutrition. Dans le nord de la ville de Gaza, 369 enfants de moins de 5 ans et 566 femmes enceintes et allaitantes sont actuellement inscrits à notre programme de nutrition. Ils bénéficient donc de soins ambulatoires pour malnutrition modérée ou sévère.
Le manque d'accès aux soins de base aggrave encore les besoins médicaux, notamment les épidémies de maladies infectieuses, les affections cutanées et autres pathologies liées à des conditions de vie difficiles. De janvier à mai 2025, les équipes MSF ont effectué plus de 959 153 consultations ambulatoires, dont près d'un cinquième concernait des pathologies liées au manque d'eau et d'hygiène, notamment des infections du cuir chevelu, des affections cutanées comme la gale et des diarrhées aiguës.
En Cisjordanie
Les besoins en santé mentale des Palestiniens en Cisjordanie continuent d'augmenter. En 2024, les équipes MSF ont constaté une augmentation des violences et des difficultés rencontrées par nos patients dans la région d'Hébron. 65 patients ont signalé des dommages corporels (augmentation de 117 % par rapport à 2023), 219 patients ont été incarcérés ou détenus (24 %) et les violences les plus fréquemment subies par les patients de MH sont les violences subies en tant que témoins et les incursions à leur domicile.
Depuis janvier 2024, MSF a commencé à prendre en charge des patients qui pouvaient auparavant obtenir leurs médicaments dans le cadre du système de santé habituel. Depuis décembre 2024, 52 % des patients chroniques de MSF ont déclaré avoir subi une rupture de stock à la pharmacie du ministère de la Santé et 39 % ont déclaré avoir dû arrêter de prendre leurs médicaments chroniques.

Notre personnel en Palestine
Données concernant la bande de Gaza, en date du 10 juillet, 2025 :
Depuis le début de la guerre, 12 membres du personnel de MSF ont été tués à Gaza.
Personnel mobile international
Personnel recruté localement
Comment MSF réagit-elle ?
Nos équipes offrent un soutien chirurgical, des soins aux plaies, de la physiothérapie, des soins maternels et pédiatriques, des soins de santé primaires, des services de vaccination et de santé mentale, ainsi que des services de distribution d'eau. Cependant, les défis et les contraintes énormes liés à l'approvisionnement, aux sièges et aux ordres d'évacuation de plusieurs hôpitaux font que nos activités se déroulent sur un territoire de plus en plus restreint et que notre réponse est limitée.
Depuis le 7 octobre 2023 et jusqu'au 21 juin 2025, les équipes de MSF à Gaza ont fourni à Gaza:
admissions de patients en milieu hospitalier
interventions chirurgicales
consultations individuelles de santé mentale
cas de diarrhée traités
Consultations prénatales
Consultations pour des maladies non transmissibles

Notre réponse
