Reportage photo : 500 jours de guerre, du Soudan au Tchad
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Cela fait aujourd'hui 500 jours que le Soudan connaît la pire crise humanitaire de son histoire. C'est un moment honteux pour les organisations humanitaires internationales et les donateurs qui, depuis plus de 16 mois, n'ont pas réussi à apporter une réponse adéquate à l'escalade des besoins médicaux du pays, à la malnutrition infantile catastrophique aux épidémies généralisées. Les lourdes restrictions imposées par les deux parties belligérantes ont considérablement limité les capacités d'acheminement de l'aide, y compris les nôtres, explique Médecins Sans Frontières (MSF).
Dans l'est du Tchad, Le camp de Metche accueille environ 40 000 réfugiés soudanais qui ont fui les violences au Darfour.
L'hôpital MSF de Metche, doté de 115 lits, est le principal centre de soins secondaires pour environ 200 000 personnes, y compris les réfugiés de Metche et les communautés locales, ainsi que les personnes des camps voisins tels qu'Allacha et Arkoum.
MSF partage un témoignage en images du quotidien de ses équipes de terrain, et de celui des réfugiés soudanais, aux admissions d'urgence de l'hôpital MSF de Metche, alors que le Soudan fait face à la pire crise humanitaire de son histoire et la plus grande crise de déplacements au monde.
Sena Mahoobg, 16 ans (à gauche) porte sa mère, Amna Abdurahman, 35 ans, avec l'aide d'un conducteur de charrette à âne qui les a transportées aux urgences de l'hôpital MSF de Metche. Amna souffre d'une fièvre et de gastro-entérite, comme de nombreux réfugiés de la région.
"L'accès à l'établissement s'avère difficile en raison d'un système de transfert déficient. En effet, il n'y a que trois ambulances disponibles pour l'ensemble de la province du Ouaddaï, ce qui fait que certains patients arrivent avec du retard, voire meurent avant d'arriver à l'hôpital.", explique Myriam Laroussi, coordinatrice de projet pour Médecins Sans Frontières (MSF)
Malgré les nombreux obstacles à l'acheminement du matériel médical, l'hôpital MSF de Metche gère de nombreuses activités hospitalières classiques. Le centre d'alimentation thérapeutique est actuellement le service le plus actif de tous et ne cesse d'enregistrer de nouvelles admissions d'enfants souffrant de malnutrition.
La majorité des réfugiés et patients sont d'ailleurs des femmes et des enfants, et presque toutes les familles ont perdu quelqu'un.
Comme l'explique Myriam Laroussi, coordinatrice de projet pour Médecins Sans Frontières (MSF) "La résilience de ces personnes est incroyable, tout comme l'urgence de leurs besoins (..) alors que la guerre se poursuit sans relâche, les gens continuent d'arriver du Soudan."
"Si aucune mesure n'est prise pour financer et accroître l'aide humanitaire, la crise s'aggravera encore, exposant les réfugiés à de nouvelles souffrances."
