Kala Azar
Cette maladie, répandue dans le monde entier, est endémique dans 62 pays. Près de 200 millions de personnes risquent de la contracter.
Le Kala Azar affecte souvent les populations les plus pauvres. C'est la maladie parasitaire qui cause le plus de décès, après le paludisme. La leishmaniose viscérale, aussi appelée Kala Azar (fièvre noire, en Hindi), est une maladie parasitaire transmise par la piqûre d’un petit insecte (phlébotome - mouches des sables). Sur les 500 000 cas annuels, 90 % frappent l’Inde, le Bangladesh, le Népal, le Soudan et le Brésil.
Le Kala Azar est presque toujours mortel
Après une incubation (délai entre le moment où une personne contracte le virus et développe la maladie) de 2 à 6 mois environ, le parasite envahit la moelle osseuse, la rate, le foie et les ganglions. La maladie se manifeste en général par de la fièvre, une baisse de l'état général, un agrandissement de la rate et du foie et une anémie. Les défenses immunitaires du patient sont diminuées. Sans traitement, l’issue est presque toujours fatale.
Une maladie difficile à traiter
Le diagnostic se base sur les symptômes et l'examen du patient ainsi que sur divers examens de laboratoire. Le traitement est complexe et difficile en raison de la toxicitée, de la résistance du parasite dans certaines régions et du prix des médicaments utilisés. Certains médicaments sont également douloureux lors de leur administration.
Seules des mesures préventives comme l'utilisation d'insecticides, de moustiquaires imprégnées et le port de vêtements adaptés peuvent se révéler efficaces contre cette maladie.
Trop peu de recherche
Le Kala Azar est encore une maladie très négligée. En effet, la recherche et le développement d'outils de diagnostiques simplifiés ainsi que de traitements non toxiques sont insuffisants. De plus, le prix des médicaments est trop élevé et ceux-ci ne sont pas enregistrés dans tous les pays où cette maladie est endémique.
Les co-infections avec le VIH/sida constituent un autre problème lors du traitement. Les deux maladies interagissent comme un cercle vicieux : d'une part, les patients atteints du VIH/sida risquent davantage de contracter le Kala Azar, de l'autre, le Kala Azar ne peut pas être guéri de manière définitive chez les personnes atteintes du VIH/Sida. Il faudrait donc mettre au point de nouveaux et meilleurs traitements pour ces patients-là.
Entre 1989 et 2020, les équipes de MSF ont traité près de 150 000 personnes pour le Kala Azar, dont plus d'un tiers au Sud-Soudan.