Vue des destructions causées par le tremblement de terre dans la commune de Kumae, Myanmar, 30 mars 2025 © MSF
Actualité

« Nous mobilisons rapidement des ressources et du personnel au Myanmar (Birmanie) »

Le mardi 1 avril 2025

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L'Asie du Sud-Est a été frappée par un violent tremblement de terre le 28 mars 2025. 

Federica Franco, coordinatrice générale de Médecins Sans Frontières (MSF) Myanmar, explique depuis la ville de Yangón (anciennement Rangoun) que, aujourd'hui le 1er avril, nos équipes se trouvent dans les zones affectées de Mandalay et du sud de l'État Shan et ont commencé à évaluer les besoins humanitaires : 

Nos équipes sont présentes dans les zones touchées de Mandalay et du sud de l'État Shan depuis le 30 mars et ont commencé les évaluations des besoins le 31 mars. Les brigades sont composées de profils médicaux, logistiques et de spécialistes de l'eau et de l'assainissement pour fournir une réponse globale à cette urgence. Cependant, il est encore difficile d'évaluer l'ampleur totale des dégâts en raison des coupures de communication et de l'accès limité à certaines zones. 

Les premières constatations indiquent que :

  • De nombreuses structures sont endommagées et la population craint de retourner dans les bâtiments, passant la nuit dans des monastères ou dans la rue.
  • Il y a une pénurie d'articles de base comme l'eau potable et un besoin urgent de latrines.
  • L'approvisionnement en électricité est très limité, compliquant la situation pendant la nuit.
  • Nos équipes à Mandalay ont ressenti trois répliques mineures le 31 mars, mais aucun dommage supplémentaire n'a été signalé.

Notre priorité immédiate est d'identifier les besoins critiques en soins d'urgence traumatologiques, notamment les chirurgies vitales pour les blessures par écrasement causées par l'effondrement des bâtiments. Nous évaluons également le fonctionnement des hôpitaux et les conditions d'eau et d'assainissement.

Nous mobilisons rapidement nos ressources et notre personnel au Myanmar et dans les pays voisins pour répondre à grande échelle aux besoins des communautés touchées. La coordination avec les autorités locales, y compris le Ministère de la Santé, est continue pour garantir un déploiement efficace de l'aide.

Vue des destructions causées par le tremblement de terre dans la commune de Kumae, Myanmar, 30 mars 2025 ©MSF
Vue des destructions causées par le tremblement de terre dans le centre de Mandalay, Myanmar, 31 mars 2025 ©MSF

L'impact de cette catastrophe dépasse la capacité de toute organisation individuelle, et il est essentiel d'intensifier les efforts conjoints pour éviter davantage de pertes humaines.

Les dommages aux infrastructures sanitaires mettent en péril les soins critiques, des chirurgies d'urgence au traitement des maladies chroniques telles que le VIH, la tuberculose, le diabète et l'hypertension. De plus, le manque d'accès à l'eau potable peut entraîner des maladies hydriques et aggraver la situation humanitaire.

Notre expérience lors d'autres tremblements de terre nous montre qu’il est très important de poursuivre une surveillance étroite dans ces premiers jours. Compte tenu de l'échelle et de l'intensité du séisme, l'impact sur les personnes nécessitant des soins d'urgence pour des blessures par écrasement peut être dévastateur. 

Ce type d'assistance vitale est essentiel dans les 72 premières heures suivant une catastrophe.

Vue du camp temporaire de personnes déplacées dans l'enceinte de la pagode U Pwar à Mandalay. Myanmar, 31 mars 2025 © MSF
  • Nous nous inquiétons particulièrement pour les personnes en situation plus vulnérable en raison de la perte de leur abri, de l'accès limité aux soins de santé généraux et du manque d'eau potable, qui est essentiel pour prévenir la propagation de maladies hydriques.
  • Les centres de santé ont besoin d'un approvisionnement stable en électricité et en eau potable pour réaliser des opérations complexes, assister les accouchements ou stériliser le matériel médical.
  • Les infrastructures endommagées peuvent nécessiter des réparations urgentes pour continuer à fonctionner. Dans de nombreux cas, il sera nécessaire d'établir des structures temporaires et de réapprovisionner les hôpitaux et centres médicaux en matériaux et médicaments essentiels perdus ou détruits.
  • Une attention particulière doit être accordée aux patients chroniques nécessitant un traitement quotidien (VIH, tuberculose, diabète, hypertension, etc.).
  • Les mesures d'eau, d'assainissement et d'hygiène (WASH) sont essentielles pour prévenir les épidémies, c'est pourquoi, dans des cas comme celui-ci, une autre de nos priorités est de collaborer avec les autorités pour garantir à la population affectée un accès à l'eau potable et à un assainissement adéquat.
  • Il est important d'installer des latrines temporaires et de distribuer des kits d'hygiène aux populations déplacées.
  • Les tremblements de terre d'une telle magnitude provoquent une immense détresse psychologique. Fournir un soutien en santé mentale à travers des conseils, des premiers secours psychologiques et une aide communautaire peut être essentiel à court, moyen et long terme.
  • Pour permettre une réponse efficace, il est crucial que nous puissions accéder rapidement aux zones affectées et que l'entrée des fournitures essentielles ainsi que du personnel humanitaire soit facilitée.

À l'heure où vous lisez ces lignes, les heures cruciales ont commencé pour les personnes touchées. Votre contribution au Fonds d'urgence de MSF permet à nos équipes d’intervenir après une catastrophe naturelle. 

Une aide vitale est nécessaire dès maintenant. 

Faire un don au Fonds d'urgence