MSF réagit au bombardement du camp de réfugiés de Jénine dans un contexte de tensions croissantes

La violence en Cisjordanie augmente à la suite de la dernière guerre dans la bande de Gaza. Au moins 105 Palestiniens, dont 31 enfants, ont été tués en dans cette region depuis le 7 octobre. 96 attaques contre des soins de santé ont également été recensées.

Les civils et les établissements de santé doivent toujours être protégés.

En Cisjordanie, 94 Palestiniens ont été tués et plus de 1 700 blessés, dont au moins 157 enfants, depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël le 7 octobre, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). L'OMS a recensé 81 attaques contre les soins de santé en Cisjordanie, touchant 64 ambulances et comprenant 45 attaques faisant obstacle à la fourniture de soins de santé, 44 impliquant des violences physiques à l'encontre des équipes de santé, 16 impliquant la détention de personnel de santé et d'ambulances, et neuf impliquant la fouille militarisée de biens de santé.

En Cisjordanie, MSF maintient des opérations axées sur les soins d'urgence et les soins de santé mentale à Hébron, Naplouse et Jénine, tout en sachant que des affrontements sporadiques peuvent se produire.

Opérations de MSF à Jénine

À Jénine, plus de 400 habitants de Gaza sont répartis dans cinq centres. Les municipalités, le ministère de la Santé et les communautés les aident en leur fournissant des vêtements, de la nourriture, des cartes téléphoniques, etc. mais beaucoup d'entre eux apprennent maintenant le sort de leur famille à Gaza et sont en proie à des troubles psychologiques.

MSF propose de l'accompagnement, des informations et la fourniture de médicaments pour les patients chroniques, ainsi que le transport vers les centres de santé pour les habitants de Gaza dans les cinq centres de détention de Jénine.

Notre équipe prépare une simulation de plan d'évacuation massive et une formation qui sera mise en œuvre à l'hôpital Khalid Suleiman.

MSF a également fait don de médicaments et d'équipements à sept centres de soins de santé primaires pour les accouchements d'urgence, anticipant le fait que les routes seront bloquées et que les femmes qui accouchent ne pourront pas se rendre à l'hôpital. Une formation aux soins de traumatologie primaire a été dispensée au personnel médical de ces centres de soins de santé primaires afin qu'il puisse prendre en charge les patients en cas d'urgence. 

Dans les camps de réfugiés de Nur Shams à Tulkarem et de Jenin, MSF a donné des trousses de premiers secours aux ambulanciers volontaires afin de stabiliser les patients pendant les hostilités et de les maintenir en vie jusqu'à ce qu'ils arrivent aux hôpitaux.