Dans l'Etat du Darfour-Nord, les hôpitaux ont fermé les uns après les autres, alors que les combats s'intensifiaient et que les établissements de santé étaient attaqués dans la capitale, El Fasher.
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Le camp de Zamzam à nouveau sous les bombardements

Le lundi 23 décembre 2024

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Depuis le 1er décembre, les bombardements répétés par les Forces de soutien rapide (FSR) ajoutent aux menaces mortelles qui pèsent sur les 450 000 personnes déplacées vivant dans le camp de Zamzam, déjà en proie à une crise massive de malnutrition. 

Au cours des trois dernières semaines, l’équipe de Médecins Sans Frontières a soigné 44 personnes blessées, dont des enfants dès l’âge de 4 ans souffrant de traumatismes graves, dans notre hôpital de campagne à Zamzam, qui se concentre habituellement sur les soins pédiatriques et la maternité. Nous avons également reçu 14 personnes décédées à leur arrivée ou ayant succombé peu après à leurs blessures. Des sources locales ont signalé au moins 24 décès dans le camp directement liés aux bombardements.

La violence perturbe l’aide humanitaire déjà limitée sur place. 

Nous avons dû suspendre les activités dans l’une de nos cliniques situées dans la partie sud du camp, qui offrait un suivi nutritionnel vital aux enfants des zones les plus touchées par les bombardements. Néanmoins, MSF poursuit ses efforts pour continuer à fournir des soins médicaux vitaux dans le camp de Zamzam.

MSF soutient également les hôpitaux du Nord-Darfour, notamment à Kebkabya et El Fasher, avec des dons de fournitures médicales, alors que ces communautés font face à une escalade choquante des attaques ciblant les zones densément peuplées et résidentielles. La semaine dernière, des sources locales ont signalé de nombreuses victimes lors d’une frappe aérienne sur le marché de Kebkabya. Par ailleurs, l’hôpital saoudien d’El Fasher a été frappé à nouveau les 13 et 18 décembre, causant des morts et des blessés parmi les patients et le personnel médical.

Alors que ce conflit atteint de nouveaux niveaux de brutalité, nous appelons toutes les parties au conflit à respecter la protection des civils, des blessés et des malades. Le personnel médical, les installations sanitaires et les travailleurs humanitaires doivent être épargnés, et un accès sans entrave à l’aide humanitaire doit être garanti pour éviter de nouvelles souffrances et pertes de vies humaines.

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