Des ambulances transportant des victimes de frappes israéliennes se pressent à l'entrée du service des urgences de l'hôpital Al-Shifa. Gaza, Palestine, 15 octobre 2023.
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« J'ai choisi de ne pas quitter ma maison, car il n'y a d'endroits sûrs nulle part »

Le lundi 23 octobre 2023

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« La situation ici est très difficile. Nous n'avons ni électricité, ni eau, ni pain ni Internet depuis le début de la guerre jusqu'à aujourd'hui. Que Dieu nous aide dans cette période difficile.

En ce moment, nous n'avons pas d'eau potable ; l'eau que nous avons est polluée et impropre à la consommation. Nous n'avons même pas de carburant pour pomper l'eau des puits. Nos familles vivent des moments très difficiles. Il n'y a pas d'endroit sûr au milieu des bombardements. Nos familles et nos enfants sont déplacés du nord vers le sud et du sud vers n'importe où ailleurs. Nous n'avons pas d'endroit sûr où rester.

Il y a deux jours, nous avons livré des fournitures médicales à l'hôpital Al Shifa dans la ville de Gaza. Nous avons vu des centaines de personnes s'abriter à l'intérieur de l'hôpital et il était difficile d'y entrer. Il nous a fallu beaucoup de temps pour livrer les fournitures.

Il y avait énormément de monde à l'hôpital Al-Shifa. Les gens pensent que c'est un lieu sûr. Or, il n’en existe aucun.

La plupart des patients souffrent de blessures très graves.

Et il n’y a ni la capacité ni la place disponible dans les différents services pour les accueillir.

Certains patients ont besoin d’opérations urgentes et d'autres de soins immédiats. Tous ces patients sont installés par terre. Il n’y a ni la capacité de les traiter ni l’espace pour le faire, à cause en raison du trop grand nombre de patients et de l’encombrement.

J'ai choisi de ne pas quitter ma maison, car il n'y a d'endroits sûrs nulle part.

La plupart des gens de mon foyer sont partis vers le centre et le sud de Gaza. Et la plupart qui s’y sont rendus sont rentrés chez eux après avoir trouvé la situation là-bas trop difficile.

Encore une fois : pas d'électricité, pas d'eau et la situation est extrêmement tendue pour les habitants du sud.

Je travaille toujours quotidiennement dans la clinique des brûlés avec MSF. Nous recevons encore des patients brûlés. Je leur fais des pansements. C'est difficile pour eux de revenir, alors je leur prépare des kits et je leur montre comment faire eux-mêmes. C'est au moins quelque chose que je peux faire en tant qu'infirmier ».

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