Gaza : Les ordres d'évacuation de Deir Al Balah et de Khan Younis continuent d'entraîner des déplacements forcés « inhumains »
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Des milliers de personnes à Gaza, y compris des membres du personnel de Médecins Sans Frontières (MSF), fuient vers différentes zones d'Al-Mawasi après que les forces israéliennes aient émis des ordres d'évacuation pour Deir Al-Balah et Khan Younis le 21 août.
Entre le 1er juillet et le 21 août, au moins 16 ordres d'évacuation ont été émis par les forces israéliennes à Gaza. Il est estimé que 213 000 Palestiniens ont été touchés entre le début et le 16 août et près de 2 millions de personnes - plus de 85 % de la population totale de Gaza - ont été déplacées par cette guerre, souvent à plusieurs reprises, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Beaucoup se réfugient désormais dans la zone côtière d'Al Mawasi (Khan Younis et Deir Al Balah), où les gens s'abritent dans des tentes surpeuplées, sans accès à l'eau, à la nourriture et aux soins de santé.
« Ce déplacement forcé continu des personnes est inhumain », affirme Jacob Granger, coordinateur de projet de MSF. « Les gens n'ont plus de biens, ils n'ont nulle part où aller. Il n'y a pas de place pour monter des tentes. Le surpeuplement, le manque crucial d'eau et la rareté des services de santé alimentent la propagation des maladies. Nous sommes incapables de répondre à l'énorme quantité de besoins. »
« Nous observons une augmentation des affections cutanées, comme la gale, très liées au manque d'eau et de produits d'hygiène tels que le savon », explique Julie Faucon, coordinatrice médicale de MSF. « Les bombardements constants obligent les gens à chercher refuge dans un espace de plus en plus restreint, ce qui aggrave ces conditions et favorise la propagation des maladies, impactant surtout les plus vulnérables, comme les enfants. »
« Ma famille et moi démontons la tente et emballons nos affaires [pour déménager] », déclare Khamis Amir, opérateur radio de MSF, qui a été contraint de se déplacer à nouveau en raison de l'ordre d'évacuation émis aujourd'hui, le 21 août. « Mes enfants ramassent leurs jouets pour ne pas les perdre. Nous ne savons pas où aller. Quand cette guerre prendra-t-elle fin ? »
Selon l'ONU, on estime que 1,9 million de personnes, soit 90 % de la population de Gaza, ont été forcées de se déplacer au cours des dix derniers mois, souvent à plusieurs reprises. La population de Gaza a besoin d'un cessez-le-feu immédiat et durable. Toutes les parties doivent garantir un accès sans entrave à l'aide humanitaire pour répondre aux besoins médicaux les plus immédiats et urgents de la population.