Épidémie de Mpox : « La disponibilité des vaccins et des outils de diagnostic doit être assurée »
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Le 13 août, le Centre africain de Contrôle et de Prévention des maladies (CDC Afrique) a déclaré le Mpox (variole du singe) une « urgence de santé publique » de sécurité continentale, une nouvelle initiative visant à renforcer la réponse de santé publique sur le continent. L'épidémie a touché plusieurs pays africains, en particulier la République démocratique du Congo (RDC). Selon les données du CDC en date du 4 août, il y a eu 38 465 cas de Mpox et 1 456 décès en Afrique depuis janvier 2022.
Face à cette urgence, Médecins Sans Frontières (MSF) a mis en place plusieurs interventions pour soutenir la réponse à cette épidémie. A l'heure actuelle, des interventions sont en cours en RDC dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l'Equateur et du Sud-Ubangi. En fonction de l'évolution de l'épidémie, d'autres interventions pourront être mises en place.
Le Dr Amrish Baidjoe, Directeur de l’unité de recherche opérationnelle de MSF au Luxembourg (LuxOR), épidémiologiste et microbiologiste, s'est exprimé à ce sujet :
Nous assistons actuellement à une explosion des foyers d’épidémie de Mpox dans plusieurs pays du continent africain. La Mpox (également appelée variole du singe) est endémique dans plusieurs pays du continent africain, mais le nombre actuel de foyers et de cas confirmés est sans précédent. Plusieurs variantes circulent, mais à l'heure actuelle, nous ne savons pas exactement comment l'impact de ces variantes diffère. Nous observons un grand nombre de cas en République démocratique du Congo, mais aussi des flambées dans d'autres pays où nous ne les avions pas observés auparavant et où MSF mène des opérations.
Il existe un vaccin qui protège relativement bien contre la maladie, mais il n'est pas largement disponible. Ce dernier est particulièrement important pour les groupes à risque tels que les personnes immunodéprimées (comme les patients atteints du VIH/SIDA), les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. En plus d’améliorer l’accessibilité des vaccins plus largement disponibles, il est également important que les outils de diagnostic soient plus largement disponibles afin que nous puissions mieux diagnostiquer mais aussi mieux surveiller l’évolution de ces épidémies.
Suite aux nombreuses leçons que nous avons tirées de la COVID-19, il est important que la communauté internationale tienne ses promesses et rende les vaccins et les outils de diagnostic plus largement disponibles.
Dans le cadre des projets médicaux actuels, MSF travaille avec des partenaires locaux sur différents éléments de réponse, en cherchant à améliorer la prise en charge et le traitement des patients et en travaillant avec les communautés et le personnel sur des méthodes préventives et sur une éducation à la santé qui ne soit pas stigmatisante. Nous cherchons également à améliorer notre collecte de données et notre surveillance afin de mieux comprendre les tendances de ces épidémies et la maladie elle-même grâce à d'éventuelles recherches futures. »