Une infirmière MSF vérifie l'un des nouveau-nés prématurés admis à l'unité de soins intensifs néonatals de l'hôpital Nasser soutenu par MSF, à Khan Younis, à Gaza.
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En hiver, les bébés de Gaza sont exposés à des risques de maladie et de décès

Le jeudi 2 janvier 2025

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La guerre qu'Israël mène actuellement à Gaza a entraîné le déplacement forcé de plus de 1,9 million de personnes, laissant les familles endurer l'hiver dans des tentes de fortune fragiles, avec une protection minimale contre le froid. Les enfants sont particulièrement exposés à divers risques sanitaires en raison de la baisse des températures, et les familles n'ont toujours pas accès aux produits essentiels tels que l'eau, la nourriture et les abris chauds.

Le 25 décembre, trois bébés, tous âgés de moins d'un mois, ont été amenés morts à leur arrivée à l'hôpital Nasser de Khan Younis, à Gaza. Selon le ministère de la santé, ils sont morts de froid. Ces enfants vivaient dans des tentes à Al Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza, où des milliers de Palestiniens ont été déplacés de force par les forces israéliennes et vivent dans des conditions surpeuplées et insalubres. Avec l'hiver qui s'installe, les conditions de vie dans les tentes usées sont devenues insupportables. Les familles vivent dans des tentes fragiles qui isolent à peine de la pluie hivernale. La plupart des familles n'ont pas les moyens de se chauffer, qu'il s'agisse de bois de chauffage, de gaz ou bien de couvertures chaudes, qui peuvent coûter jusqu'à 200 dollars, même lorsqu'elles sont disponibles sur les marchés locaux de Gaza.

« L'hiver dernier, alors que les gens étaient déjà déplacés et que les conditions étaient difficiles, il y avait encore quelques bâtiments où s'abriter. 

Aujourd'hui, après 14 mois de guerre et de destruction des infrastructures, la plupart des habitants de Gaza vivent dans des tentes qui isolent à peine du vent froid et de la pluie. Au cours des 12 dernières heures, la pluie n'a pas cessé », explique Pascale Coissard, coordinatrice d'urgence de MSF.

Au service pédiatrique de l'hôpital Nasser de Khan Younis, soutenu par MSF, l'impact de la catastrophe humanitaire sur la santé des enfants est évident. Les équipes MSF de l'unité de soins intensifs néonatals traitent les enfants de tout ce qui peut metre leur vie en danger : infections respiratoires, déshydratation et complications chez les nouveau-nés prématurés. 

D'octobre à décembre 2024, l'unité de soins intensifs néonatals soutenue par MSF a enregistré 325 admissions.

Au service pédiatrique de l’hôpital Nasser de Khan Younis, soutenu par MSF, l’impact de la catastrophe humanitaire sur la santé des enfants est évident.

Les conditions exceptionnelles que nous avons traversées au cours des 14 derniers mois, ainsi que la baisse des températures qui détériore encore les conditions de vie dans les tentes usées, ont rendu ces enfants plus vulnérables à l'hypothermie », explique le Dr Mohammad Abu Tayyem, pédiatre MSF à l'hôpital Nasser.

Les besoins sanitaires des enfants sont si importants que le service de pédiatrie, y compris l'unité de soins intensifs néonatals, fonctionne au-delà de sa capacité d'accueil depuis juillet, avec environ 25 lits, tous occupés. Plus d'un quart des patients du service sont admis pour un syndrome de détresse respiratoire, une affection qui peut se manifester chez les prématurés, ce qui les rend encore plus vulnérables dans les conditions de vie désastreuses auxquelles beaucoup sont confrontés à Gaza.

Un enfant prématuré est soigné à l'hôpital Nasser de Khan Younis, à Gaza, où les équipes MSF soutiennent et travaillent dans l'unité de soins intensifs néonatals du département pédiatrique.

Avant même que leur vie ne commence hors de l'utérus, les bébés sont exposés à la maladie et à la mort », explique Mme Coissard. 

« Une fois nés, les bébés sont confrontés à des défis immédiats et extrêmes : déplacés dans le froid de l'hiver, sans accès adéquat à la chaleur, à un abri ou à des soins de santé, alors qu'Israël continue de bombarder Gaza et d'empêcher les fournitures essentielles d'entrer dans la bande, tandis que le pillage des camions d'aide à l'intérieur de l'enclave rend difficile l'acheminement de la petite quantité d'aide autorisée par les autorités israéliennes à ceux qui en ont besoin ».

Les activités de MSF en matière de soins pédiatriques, néonatals et obstétriques ne sont qu'une goutte d'eau dans l'océan des besoins médicaux élevés à Gaza

Un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza est la seule solution pour alléger les souffrances des Palestiniens et garantir l'accès aux soins de santé et à l'aide humanitaire. 

MSF demande aux autorités israéliennes de garantir l'entrée rapide, sans entrave et en toute sécurité de l'aide humanitaire à un niveau suffisant pour répondre aux besoins de la population, y compris les fournitures pour l'hiver et les fournitures médicales. MSF demande à toutes les parties de garantir des routes sûres pour acheminer l'aide humanitaire à l'intérieur de la bande de Gaza.

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