L’épidémie de Mpox touche de plus en plus de personnes déplacées par le conflit armé à Goma, au Nord-Kivu.

Mpox

La Mpox, connue à l'origine sous le nom de variole du singe (monkeypox), est une maladie virale identifiée pour la première fois en 1958 chez des singes de laboratoire.

Le premier cas humain a été enregistré en 1970 en République démocratique du Congo. Le virus fait partie du genre orthopoxvirus, apparenté à la variole. Historiquement, la variole du singe était confinée à l'Afrique centrale et à l'Afrique de l'Ouest. Les infections humaines par la variole touchaient principalement les personnes qui avaient été en contact direct avec des animaux infectés. En conséquence, les infections et les épidémies étaient sporadiques et limitées à certaines zones des pays d'endémie. Ces dernières années, les virus de la variole du singe ont muté en formes qui peuvent être transmises entre humains, sans contact avec les animaux affectés, d'où la propagation plus rapide de la maladie entre humains. En 2022, une importante épidémie liée à la clade II s'est produite dans plusieurs pays non endémiques, suscitant une inquiétude mondiale et conduisant à une réponse internationale plus large. L'épidémie a été déclarée close en mai 2023, bien qu'une faible transmission se produise toujours ; on compte actuellement environ 100 cas par mois en Europe.

En RDC, où le clade I est endémique dans plusieurs provinces, une mutation s'est produite au Sud-Kivu et ce clade Ib s'est rapidement étendu à la province voisine du Nord-Kivu. Le pays est désormais aux prises avec les deux clades Ia et Ib sur son territoire et la RDC est de loin le pays le plus touché avec 20 015 cas suspects et confirmés et 632 décès de janvier au 2 septembre 2024, selon les autorités congolaises. En dehors de l'Afrique, un cas lié au clade Ib a été confirmé en Suède le 15 août et un autre en Thaïlande le 22 août.

 

Symptômes

La Mpox peut provoquer une série de signes et de symptômes. Les symptômes courants de la Mpox comprennent une éruption cutanée qui peut durer de 2 à 4 semaines. Cela peut commencer par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des maux de dos, une baisse d'énergie et un gonflement des ganglions lymphatiques. Si certaines personnes présentent des symptômes moins graves, d'autres peuvent développer une maladie plus grave et nécessiter des soins dans un établissement de santé.

Le diagnostic est posé cliniquement par un professionnel de la santé, puis confirmé par un test de laboratoire (PCR).

Traitements

Dans la plupart des cas, les symptômes de la Mpox disparaissent d'eux-mêmes en quelques semaines avec des soins de soutien, comme des médicaments contre la douleur ou la fièvre.

La plupart des patients se rétablissent en un mois, mais chez certaines personnes, la maladie peut être grave ou entraîner des complications, voire la mort. Les nouveau-nés, les enfants, les femmes enceintes et les personnes présentant des déficits immunitaires sous-jacents tels que ceux dus à une maladie avancée du VIH peuvent présenter un risque plus élevé de maladie grave et de décès. Les personnes atteintes de variole du singe grave peuvent nécessiter une hospitalisation, des soins de soutien et des médicaments antiviraux pour réduire la gravité des lésions et raccourcir le temps de guérison.

Actuellement, il n'existe aucun traitement cliniquement prouvé contre l'infection par le virus de la variole du singe ayant un effet significatif. Un antiviral spécifique (Técovirimat) n'est disponible que dans certains pays et pour une utilisation limitée. La prise en charge des cas repose sur les soins de soutien, notamment l'analgésie, l'hydratation, les soins de la peau et des muqueuses et la gestion des complications (pneumonie, cellulite, infections oculaires, etc.).