Une équipe MSF témoigne du bombardement d'un hôpital à Mykolaiv
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« En quittant la zone, l'équipe MSF a vu des blessés et au moins un cadavre. Cependant, nous ne pouvons pas en donner précisément le nombre. Heureusement, notre personnel a pu se mettre à l'abri et n'a pas été blessé par les explosions, bien que les fenêtres de leur véhicule, garé devant l'entrée de l'hôpital, aient été soufflées par les explosions. »
L'équipe a indiqué que l'hôpital pédiatrique régional, situé à environ 300 mètres, a également été touché. Aucun grand cratère n'était visible mais de nombreux petits impacts étaient constatables sur le sol, dans le sillage des explosions, ce qui pourrait correspondre à l’utilisation de bombes à fragmentation.
Le quartier où se trouve l'hôpital d’oncologie est une zone résidentielle située à l'est de la ville portuaire, où sont concentrées de nombreuses installations médicales.
Au moment des frappes aériennes des forces russes, l'équipe MSF se préparait à lancer de nouvelles activités en faveur des personnes déplacées par la guerre, en partenariat avec une organisation locale.
« Bombarder une zone aussi étendue au sein d'un quartier résidentiel en plein après-midi ne peut que faire des victimes civiles et toucher des bâtiments publics », explique Michel-Olivier Lacharité.
« Ces deux derniers jours, trois hôpitaux de Mykolaiv ont été touchés par des frappes aériennes. Outre les frappes d'hier, l'hôpital n° 5, situé dans le sud de la ville, a été touché le 3 avril.
Les hôpitaux, les patients et le personnel médical doivent absolument être épargnés par les attaques. »
MSF évalue actuellement comment étendre ses activités prévues à Mykolaiv.