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RDC: un employé de MSF très grièvement blessé à Masisi après que des tirs aient touché la base MSF

Le jeudi 20 février 2025

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Un employé de Médecins Sans Frontières (MSF) a été très grièvement blessé ce jeudi lors de tirs ayant à nouveau touché la base de MSF à Masisi Centre, au Nord-Kivu. Un enfant qui avait trouvé refuge avec sa famille dans la base de MSF a également été blessé par ces tirs. MSF condamne avec la plus grande fermeté ces tirs qui portent gravement atteinte à la protection essentielle des installations humanitaires.

Ce matin, l’un de nos collègues qui était à son poste dans la base de MSF de Masisi a été très grièvement blessé par balle, touché par l’un des nombreux tirs ayant à affecté nos locaux ces dernières semaines. Son pronostic vital est malheureusement engagé », explique Stephan Goetghebuer, chef des programmes de MSF au Nord-Kivu. 

« Durant les tirs, un enfant réfugié dans nos locaux a également été légèrement blessé par une balle. Nous condamnons fermement cet énième épisode de violence ayant directement affecté une structure humanitaire sensée être protégée de tels tirs

Depuis début janvier, la cité de Masisi Centre et ses environs sont le théâtre d’affrontements quasi quotidiens entre combattants VDP/Wazalendo (alliés à l’armée congolaise) et le M23/AFC. Ces affrontements ont entraîné des afflux de blessés - pour la plupart civils – à l’hôpital général de référence de Masisi, soutenu par MSF, et poussé des milliers de personnes à régulièrement venir s’y réfugier, ainsi que dans la base de MSF.

« Ce jeudi, les combats intenses, y compris à l’arme lourde, se sont déroulés au sein même de la cité, contrôlée par le M23/AFC depuis mi-janvier » poursuit Stephan Goetghebuer. « Ces combats ont notamment eu lieu entre le bureau de MSF et le marché situé devant l’hôpital où des milliers de personnes sont à nouveau réfugiées depuis des jours. »

Depuis début janvier, de nombreux incidents graves ont affecté la base MSF, l’Hôpital général et leurs environs immédiats.

Le 16 janvier, deux civils ont essuyé des tirs devant l’hôpital, blessant mortellement l’un d’eux. Le 19 janvier, des tirs ont touché l’hôpital et la base de MSF, et deux employés de MSF ont été blessés lorsqu’une roquette s’est abattue sur le garage MSF adjacent à l’hôpital. Le 28 janvier, une femme a été abattue lors d’affrontements qui se sont déroulés entre le bureau MSF et la base de vie de l’organisation. Le 16 février, un employé du Ministère de la Santé a été blessé par une balle perdue qui a traversé l’hôpital.

« Ces incidents violents à répétition sont inacceptables », dénonce Goetghebuer 

En dépit de nos appels répétés aux belligérants à protéger les structures humanitaires et sanitaires, la sécurité des patients, du personnel médical et humanitaire n’est clairement pas prise en compte. Le droit humanitaire est foulé aux pieds. Cela doit cesser. »

Soutenu depuis 2007 par MSF, l’Hôpital Général de Référence de Masisi a reçu des dizaines de blessés de guerre ces derniers jours.

Au vu de la situation sur place et de la répétition des incidents affectant la mission médicale et humanitaire à Masisi Centre, MSF évalue actuellement comment adapter sa présence et ses activités dans cette zone où la population fait face à des besoins médicaux et humanitaires massifs.

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