Nord-ouest de la Syrie : L'escalade militaire aggrave la situation humanitaire déjà difficile
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Au moins 78 000 personnes auraient été déplacées, tandis que les efforts pour apporter de l'aide sont actuellement entravés par les hostilités en cours. Dans les structures soutenues par MSF, 60 blessés, dont deux femmes, ont été soignés ; cinq personnes sont décédées.
Les établissements de santé n'ont pas été épargnés par les bombardements des forces gouvernementales syriennes. Trois hôpitaux d'Idlib, l'hôpital universitaire, l'hôpital national et l'hôpital Al-Mohafatha ont été touchés, ce qui a eu un impact sur leur capacité de travail et les a laissés partiellement hors service.
« De telles attaques sont inacceptables et ont des conséquences désastreuses pour les personnes déjà vulnérables et pour le système de santé déjà fragile dans le nord-ouest de la Syrie. Elles sont condamnées avec la plus grande fermeté », déclare Siham Hajaj, chef de mission MSF pour le nord-ouest de la Syrie. «Tous les belligérants doivent respecter le droit international humanitaire, protéger les personnes et les infrastructures civiles, et sauvegarder les installations médicales », ajoute Siham Hajaj.
En outre, environ 19 hôpitaux à Idlib et Alep Ouest ont cessé de fournir des services non essentiels et se consacrent désormais uniquement aux soins d'urgence, ce qui rend l'accès aux soins de santé encore plus difficile. Les autorités sanitaires locales appellent à une utilisation efficace du personnel médical et à l'engagement de spécialistes dans les principaux hôpitaux de référence à Idlib et plus près de la ligne de front.
Nous sommes en contact avec les hôpitaux et les structures médicales sur la ligne de front, et ils ont été informés que nous sommes tout à fait prêts à recevoir des patients directement de leur part », déclare Abo Mahmood Al Homsi*, responsable de l'activité médicale de MSF à Idlib.
Le camp de déplacés d'Al-Sanaa à Daret Ezza, où MSF menait des activités dans la communauté, a été bombardé. Les femmes et les enfants du camp ont été évacués vers des zones plus sûres. Cependant, les conditions dans ces zones sont extrêmement difficiles en raison du manque de services essentiels tels que l'eau, les latrines, la nourriture et les abris. La surpopulation exacerbe les difficultés.
Nous avons livré des médicaments et des fournitures à de nombreux centres d'accueil pour personnes déplacées dans la région. Il s'agit notamment des centres de Mashhad Ruhein, Termanin et Kafr Beni. En outre, nous avons fait don de sacs de transport de sang à la banque de sang d'Atarib.
Des médicaments, des kits chirurgicaux et d'autres fournitures ont été fournis à cinq hôpitaux et à deux centres médicaux à Idlib, tandis qu'un soutien logistique a été apporté à l'hôpital caritatif d'Atmeh.
Des mesures urgentes doivent être prises pour améliorer les capacités de traumatologie et de chirurgie à Idlib. Ces ressources sont déjà limitées dans la région. C'est important pour fournir des soins aux personnes blessées pendant la guerre, ainsi que pour traiter les effets à long terme de la contamination accrue par les explosifs dans les zones peuplées », déclare Siham Hajaj, chef de mission MSF pour le nord-ouest de la Syrie.
Dans la ville d'Ariha, où les tirs d'artillerie et de missiles ont fait des morts et de nombreux blessés, MSF, en collaboration avec des partenaires locaux, a fourni des soins essentiels à quatre blessés dans un centre de santé de la ville, tandis que d'autres ont été transférés dans des hôpitaux d'Idlib pour un traitement plus approfondi.
Ce nouveau cycle de violence ne fera qu'exacerber la situation humanitaire déjà désastreuse dans le nord-ouest de la Syrie, conséquence de plus d'une décennie de guerre. MSF s'engage à évaluer les besoins médicaux et humanitaires des communautés affectées. Nous restons déterminés à fournir des soins médicaux vitaux aux personnes qui en ont besoin.
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*Le nom a été modifié pour des raisons de sécurité.