Un promoteur de santé enseigne les symptômes de la diphtérie à un groupe de patients masculins et de soignants à l'hôpital spécialisé Murtala Mohamed, afin qu'ils puissent partager leurs connaissances une fois de retour dans leur communauté.
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Nigeria : l'aggravation de l'épidémie de diphtérie nécessite une réponse urgente

Le mercredi 20 septembre 2023

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Nous voyons actuellement plus de 700 personnes suspectées de diphtérie et admettons plus de 280 patients par semaine dans les deux centres de traitement de la diphtérie de l'État de Kano », explique le Dr Hashim Juma Omar, médecin du projet d'urgence de MSF. « Les femmes et les enfants de moins de cinq ans sont les groupes les plus vulnérables et les plus touchés actuellement dans l'État de Kano. Ils ont vraiment besoin d'aide. »

La diphtérie est une maladie bactérienne très contagieuse et potentiellement mortelle qui peut se présenter sous forme respiratoire ou cutanée. En l'absence de traitement, elle peut tuer la moitié des personnes infectées ; même avec un traitement, la maladie reste mortelle chez 5 % des patients. Le Centre de contrôle des maladies du Nigéria a déclaré une épidémie le 20 janvier 2023 ; entre mai 2022 et début septembre 2023, plus de 6 000 cas confirmés ont été enregistrés. Environ 4 000 cas suspects ont été enregistrés dans le pays au cours du seul mois d'août 2023, dont plus des trois quarts dans l'État de Kano.

Les équipes de MSF répondent à l'épidémie dans les États de Kano, Borno et Bauchi. Cependant, la réponse à l'épidémie s'est avérée difficile, en raison d'une pénurie mondiale d'antitoxine diphtérique vitale utilisée dans le traitement, causée par une capacité de production en baisse.

Belki et son fils Sadik ont été admis immédiatement lorsqu'ils se sont présentés à l'hôpital spécialisé Murtala Mohamad où MSF gère un centre de traitement de la diphtérie.

Nous avons fourni 2 000 doses d'antitoxine diphtérique le mois dernier à Kano, mais l'un des plus grands défis de cette crise a été d'obtenir des doses d'antitoxine », déclare le Dr Omar. « Nous avons passé une commande supplémentaire urgente de 5 000 doses pour couvrir les besoins de nos projets, mais ce n'est toujours pas suffisant. »

Outre les besoins urgents en antitoxines et en vaccins, nous demandons instamment aux organisations internationales d'intensifier immédiatement l'amélioration de la surveillance et de la recherche des contacts, ainsi que les mesures visant à renforcer le système de santé local.

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