La crise de l’eau à Adré met en péril la vie des personnes réfugiées
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La situation sanitaire des réfugié·e·s à Adré est précaire, avec des taux élevés de paludisme et de diarrhée aqueuse aiguë. Dans un camp aussi densément peuplé et manquant de soutien, des épidémies de grande ampleur auraient des conséquences catastrophiques. Les structures médicales gérées par MSF et d'autres organisations fonctionnent déjà à pleine capacité et les possibilités de référer les patient·e·s vers les hôpitaux sont très limitées.
L'afflux de nouveaux·elle·s arrivant·e·s à la fin de la saison des pluies risque d'exacerber la pénurie d'eau dans les camps d'Adré. D'ici la fin de l'année, 600 000 personnes réfugiées supplémentaires devraient arriver du Soudan, ce qui accentuera encore la pression sur les ressources en eau disponibles.
Dans les camps de réfugié·e·s d'Adré, dans l'est du Tchad, quelque 200 000 personnes ne reçoivent que cinq à six litres d'eau par jour, ce qui est bien inférieur à la norme d'urgence recommandée de 20 litres par jour. MSF est le principal fournisseur d'eau dans les camps, et distribue environ 600 000 litres par jour, ce qui couvre plus de 80 % de l'approvisionnement en eau des réfugié·e·s. Malgré ces efforts, cette quantité est insuffisante, surtout par ces grosses chaleurs. Le manque d’approvisionnement en eau empêche que des besoins fondamentaux tels que le lavage et la cuisine soient couverts, obligeant les gens à se tourner vers des sources dangereuses. Cela augmente le risque de maladies d'origine hydrique, telles que la diarrhée et le choléra.
Les organisations non gouvernementales internationales et les bailleur·euse·s de fonds doivent agir rapidement pour faire face à cette crise humanitaire urgente en veillant à ce que les personnes vivant dans les camps bénéficient d'un accès durable à l'eau potable ». Christophe Chauliac, coordinateur de projet MSF à Adré, Tchad