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Jour du dépassement : Greenpeace et MSF tirent la sonnette d’alarme
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Alors que le Luxembourg est le premier pays européen à atteindre son Jour du Dépassement ce lundi, Greenpeace Luxembourg et Médecins Sans Frontières Luxembourg (MSF) unissent leurs forces pour rappeler que cette crise environnementale n’est pas seulement une menace pour la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes, mais qu’elle représente également un danger direct pour la santé, tant dans les pays les plus vulnérables que dans nos sociétés.
Le Jour du Dépassement ou Overshoot Day correspond à la date à partir de laquelle un pays a consommé l’ensemble des ressources naturelles que la planète est capable de produire en un an.
Le Luxembourg est le premier pays européen à dépasser ses limites et le second au monde, juste derrière le Qatar.
Transports, alimentation trop carnée et consommation d’énergie contribuent à faire de l’empreinte écologique du Luxembourg l’une des plus élevées sur la planète.
Si l’ensemble de l’humanité consommait comme nous le faisons au Luxembourg, il nous faudrait plus de sept planètes pour combler nos besoins » déplore Xavier Turquin, directeur de Greenpeace Luxembourg.
« Alors que 2024 a été la première année où nous avons officiellement dépassé les 1,5°C de réchauffement planétaire, on constate partout que les mesures de lutte contre le dérèglement climatique perdent du terrain ».
Pourtant, comme le souligne Thomas Kauffmann, directeur de MSF Luxembourg, la crise climatique est également une crise sanitaire :
Les récoltes décimées par les sécheresses ou des pluies torrentielles engendrent des famines, et le réchauffement de la Terre entraîne de nouvelles maladies ou une diffusion plus large de celles déjà existantes, comme les maladies respiratoires et le paludisme ; de même il existe un lien avéré entre pollution et cancer ».
Des conséquences qui pourraient impacter le Luxembourg, qui connaît déjà une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et un déclin de la biodiversité.
À travers cette nouvelle collaboration — les deux ONG s’étaient déjà associées par le passé, notamment en Grèce en 2015 — Greenpeace et MSF comptent bien illustrer l’urgence de se rassembler : « l’enjeu est tel que nous ne pouvons plus agir de façon isolée », estiment les deux directeurs.
Pour illustrer cette vision commune, chaque association partagera sur ses réseaux sociaux des visuels composés d’images provenant de Greenpeace et de MSF, en diptyque, pour montrer à la fois les causes et les conséquences de la crise climatique sur la santé humaine :
« Parce qu’on ne peut pas être en bonne santé sur une planète malade, et que lutter contre la crise climatique, c’est aussi sauver ceux qui en meurent déjà. ».
Dans un esprit de réciprocité, chacune des associations appellera également à soutenir l’autre — ce qui est une grande première au Luxembourg – à travers leur page commune.
Au-delà de la mobilisation du plus grand nombre autour d’enjeux aussi vitaux que l’environnement et la santé, les deux organisations demandent aux autorités nationales et internationales des mesures plus ambitieuses et à la hauteur des enjeux, de respecter leurs engagements présents et à venir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et de garantir un accès équitable aux soins de santé, en particulier pour les populations les plus exposées aux risques climatiques. Si les catastrophes s'aggravent, les actions doivent suivre.