Alors que l'aide commence à arriver dans les grandes villes, MSF lance des cliniques mobiles pour fournir des soins au plus près des populations dans les zones reculées de la Grande Terre.
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InternationalFrancePresse

Cyclone Chido : MSF apporte une aide médicale d’urgence à Mayotte

Le vendredi 27 décembre 2024

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MSF a lancé des activités médicales ambulatoires pour fournir des soins au plus près des personnes vivant dans des zones d’habitats précaires et des localités isolées dans l’île de Grande Terre.  

Des équipes de médecins et d’infirmiers de l’association se sont rendus dans plusieurs localités de Mamoudzou cette semaine, notamment le quartier de Kaweni où près de 20 000 personnes habitaient dans des cases de tôle, et le village de Vahibé, dévastés par le cyclone.  201 patients ont été reçus en consultation avec des diagnostics incluant notamment des plaies et de la traumatologie, des consultations de médecine générale (varicelle, céphalées, toux,…) ou encore des maladies chroniques en rupture de traitement.  

« Les hôpitaux sont en train de recevoir de l’aide de la part des autorités françaises, mais nous savons qu’une grande partie de la population de Mayotte ne se déplace pas vers ces hôpitaux. Dans ce contexte, il est indispensable d’aller directement à la rencontre des habitants de certaines localités reculées, quartiers informels et bidonvilles, pour répondre à leurs besoins de santé au plus près de chez eux » explique Mehdi El Melali, coordinateur médical d’urgence de MSF à Mayotte. 

Il est important de maintenir une continuité des soins de santé primaire, notamment pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Nous sommes également très vigilants sur les risques de tétanos et de choléra, en raison de la faible couverture vaccinale pour ces maladies et des conditions actuelles qui favorisent leur développement ». 

Non traitées, les plaies causées par les dégâts post-cyclone, les blessures liées à la manipulation des tôles métalliques, entres autres, peuvent fournir un terrain propice au tétanos, maladie potentiellement mortelle en l’absence de vaccination et de prise en charge adaptée et d’une période d’incubation de deux semaines en moyenne. Le vibrion du choléra est présent sur l’île, comme l’épidémie de cet été l’a démontré, et pourrait ressurgir dans un contexte où l’accès déjà mauvais à l’eau, l’hygiène et l’assainissement se détériore. 

Alors que l'aide commence à arriver dans les grandes villes, MSF lance des cliniques mobiles pour fournir des soins au plus près des populations dans les zones reculées de la Grande Terre.

Dans les prochains jours, les cliniques mobiles de MSF continueront de se déplacer dans d’autres localités afin de répondre au mieux aux besoins des personnes.  

En complément, les équipes de MSF ont commencé à apporter une aide en matière d’accès à l’eau, via la remise en état d’un point de captage par exemple, et poursuivront également leurs efforts dans ce domaine.  

« Les personnes que nous rencontrons continuent de nous faire part de besoins colossaux douze jours après le passage du cyclone, notamment ce qui concerne l’accès à la nourriture et à l’eau. Des distributions de grande ampleur n’ont pas encore commencé. Toutefois, nous saluons l’annonce des autorités d’apporter une aide à l’ensemble des habitants de l’île, quelle que soit leur nationalité. Les périodes de crise nationale telle que celle-ci, ne devrait être le prétexte à rien d’autre qu’à la solidarité » conclut Yann Santin, coordinateur d’urgence de MSF à Mayotte.  

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