« À chaque attaque, des personnes perdent la vie, y compris des enfants. L'avenir est incertain »
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Médecins Sans Frontières (MSF) renforce sa réponse face à l'augmentation des besoins au Liban. L'organisation a fait don - et continuera de faire don - de matelas, de couvertures et de kits d'hygiène. MSF coordonne trois cliniques mobiles qui visitent les refuges et les écoles où se sont abrités les déplacés.
Les violents bombardements au Liban ont forcé plus de 104 000 personnes à quitter leur foyer en quelques jours, selon l'Unité de gestion des risques de catastrophes du Liban. Cela s’ajoute aux vagues précédentes de déplacements, ce qui porte ce chiffre à plus de 112 000 déplacés depuis le début des affrontements armés en octobre 2023.
Les besoins humanitaires des personnes déplacées sont immenses. Les écoles où elles se sont réfugiées n’étaient pas préparées à les accueillir, elles ont donc besoin de matelas, de couvertures, de produits d’hygiène, ainsi que de soins médicaux.
Depuis le 23 septembre, les cliniques mobiles de MSF ont visité deux localités dans le Mont Liban où les personnes déplacées ont trouvé refuge. Nous fournissons des consultations médicales et de santé mentale. Nous avons fait don de produits essentiels, y compris des matelas, des couvertures et des kits d'hygiène, aux déplacés dans 8 sites à Saïda et Tripoli. Nous évaluons activement les besoins afin d'augmenter le soutien.
La réponse de MSF
Le 26 septembre, MSF a rouvert sa clinique à Baalbek-Hermel pour fournir aux patients des médicaments indispensables pour le traitement de leurs maladies chroniques. Simultanément, les lignes MSF d'assistance en santé mentale reçoivent plus de 60 appels par jour de personnes souffrant de besoins croissants en matière de santé mentale.
MSF est profondément préoccupée par la campagne de bombardements israéliens au Liban, dont une grande partie se déroule dans des zones urbaines densément peuplées. MSF apelle à une désescalade immédiate des hostilités pour éviter de nouvelles souffrances, blessures et pertes de vies humaines.
Maram Sukkariyeh, superviseure de promotion de la santé à Hermel (Liban) :
« Le lundi à 6h30 du matin, nous nous sommes réveillés avec des attaques intenses sur les montagnes et les vallées, bombardant des villages de Baalbeck à Hermel.
Les enfants se sont réveillés effrayés, et les gens sont sortis dans la rue. Tout ce que nous entendions, c’était le son des sirènes des ambulances. Nous voyions de la fumée à chaque impact, et les bombardements étaient très proches des habitations.
Mes collègues ont quitté leurs maisons à Hermel, Al Ain et Laboueh, et se sont réfugiés avec peur dans des écoles ou des maisons. Les gens ont commencé à se précipiter vers les stations-service, les magasins et les pharmacies pour s'approvisionner en cas d’urgence.
Les personnes qui ont quitté leurs foyers ont besoin de toute l’aide possible. Tout le monde est effrayé et inquiet, et personne ne sait où se mettre à l'abri. Les attaques dans le nord de la vallée de la Bekaa se poursuivent depuis trois jours, et le bruit des drones et des avions ne nous quitte jamais.
À chaque attaque, des vies sont perdues, y compris celles d’enfants. L'avenir est incertain et il est très difficile de décider quoi faire. Tout le monde cherche la sécurité pour sa famille et ses enfants. »
