Cessez-le-feu à Gaza: "Je me suis sentie à la fois heureuse et triste. Je ne peux pas décrire ce sentiment."
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Alors que le cessez-le-feu à Gaza a finalement été annoncé, le récent siège militaire israélien brutal a laissé la ville complètement détruite et tué et blessé d'innombrables civils, y compris le personnel de Médecins Sans Frontières (MSF). Ces derniers nosu font part de leur joie, de leurs doutes et de leurs espoirs pour le futur de Gaza.
Amal Ghazawi – Responsable du bureau du Centre Opérationnel de Paris
Je me suis sentie à la fois heureuse et triste. Je ne peux pas décrire ce que j'ai ressenti. C'était très, très difficile.
Je pleurais tout le temps. Nous avions peur des tirs. Le bonheur était immense car la situation est très, très difficile.
Je ne peux pas décrire ce que j'ai ressenti. Je me souviens que je voulais voir ma fille. Vous savez, ma fille Noor.
Je veux la voir. Elle est enceinte. Je veux la voir.
Je veux visiter la tombe de mon frère. Je vois ma maison qui a été bombardée pour la deuxième fois par l'armée. Vous voyez, je n'ai plus aucun espoir d'avoir une maison maintenant.
La souffrance n'est pas terminée. Une nouvelle guerre est sur le point de commencer, quand nous retournons au nord.
Je n'ai pas de maison, et je n'ai pas d'endroit où rester. Aucun membre de ma famille n'a de maison, une maison debout où nous pouvons nous abriter. »
Mohammad Wadi - coordinateur médical adjoint de MSF à Gaza
Lorsque la trêve commence à Gaza, je ressens un mélange d'émotion, d'espoir, de soulagement et d'anxiété persistante.
J'ai bon espoir que cette trêve offre une chance de mettre un terme à la violence et de commencer le processus de guérison. Pour ceux qui ont tout perdu, accordons-nous un bref moment pour reprendre notre souffle et réfléchir.
Cependant, cet optimisme prudent tempère l'inquiétude quant à l'incertitude de ce qui pourrait arriver ensuite. Bien qu'il y ait de l'espoir pour la stabilité, il y a aussi une conscience constante que les choses pourraient changer rapidement. En outre, les familles de Gaza commencent à planifier la reconstruction de leur vie, tant matériellement qu'émotionnellement, malgré la situation instable.
Il y a aussi de l'espoir pour une amélioration des conditions humanitaires et économiques, surtout si la trêve perdure pendant une période prolongée.
Finalement, ce cessez-le-feu suscite des sentiments mitigés, et l'espoir demeure qu'elle marque la fin de la violence, mais la peur d'un avenir incertain persiste dans tous les esprits.
Pour ma part, j'ai l'espoir de faire sortir ma famille de Gaza, et surtout que mon fils [malade] puisse recevoir son traitement en dehors de Gaza. »