Améliorer l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables
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Situé au Nord-Ouest du Benin, à la frontière avec le Burkina Faso et le Togo, le département de l’Atacora fait face à des défis multiples liés aux conditions sécuritaires et sanitaires en détérioration. Le Benin est aujourd’hui le pays côtier d’Afrique de l’Ouest le plus affecté par les incidents djihadistes1, ce qui entraîne notamment de fréquents mouvements de population dans une zone à forte prévalence du paludisme et d’insécurité alimentaire.
Depuis août 2023, dans la zone sanitaire dite TMC (Tanguiéta-Matéri-Cobly) et notamment au centre de santé de Dassari, MSF apporte sa contribution à l’amélioration de la santé de la population, notamment en renforçant la prise en charge des cas de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, première cause de mortalité, ainsi que chez les femmes enceintes pour qui le paludisme peut entraîner de graves complications. Près de 10 000 enfants de moins de 5 ans dont 7% pour des cas sévères ont été pris en charge ainsi qu’environ 800 femmes enceintes.
J’ai dû quitter le Burkina-Faso avec 3 de mes enfants pour fuir les violences. Dès notre arrivée au Bénin, l’un de mes enfants est tombé gravement malade. Il souffrait du paludisme. Je n’avais pas les moyens pour le faire soigner. Je me suis rendu au centre de santé de Dassari et mon enfant a été pris en charge gratuitement par MSF. Je suis très heureuse et soulagée », témoigne une femme réfugiée.
Renforcer les capacités du personnel de santé et des structures médicales notamment en cas de situations d’urgence
MSF s’engage aussi à améliorer la qualité des soins. Les équipes ont notamment organisé des formations, fourni du matériel médical ainsi que des médicaments indispensables. Plusieurs zones essentielles du centre de santé de Dassari ont été réhabilitées pour garantir un environnement plus sûr pour les patients et le personnel médical. « Depuis l’arrivée de MSF, notre capacité à fournir des soins de qualité a considérablement évolué. Les patients sont plus confiants et notre équipe est motivée. Grâce à l’amélioration de la qualité des soins et à l’apport en personnel médical qualifié, le taux de fréquentation du centre de santé est passé de 67 % en 2023 à 81 % en 2024 », rapporte Roger Nambima, Médecin-Chef au Centre de Santé de Dassari.
En parallèle, si la population et le personnel de santé font face à des situations qui nécessitent une réponse d’urgence, les équipes du projet se tiennent prêtes à intervenir aux côtés de celles du ministère de la Santé, notamment suite à des déplacements de population, d’épisodes de violences contre des civils, d’épidémies ou de catastrophes naturelles.
Dans cet objectif, des formations ont été organisées pour renforcer les capacités sanitaires en cas d’arrivée massive de blessés. Du matériel médical d’urgence a été prépositionné dans plusieurs formations sanitaires, hôpitaux et centres de santé. Pour les situations d'urgences qui nécessite une intervention rapide en fournissant des biens de première nécessité ou des consultations médicales, une équipe de MSF se tient disponible. Récemment à Gouandé, en novembre 2024, lors d’un déplacement de population provoqué par un clash intercommunautaire, MSF a fourni un soutien médical aux personnes déplacées et aux populations hôtes et distribué des articles de première nécessité à plusieurs centaines de message.
MSF étend ses activités à d’autres localités de l’Atacora pour renforcer les services de santé pour les communautés vulnérables
L'engagement de Médecins Sans Frontières dans l'Atacora va s’étendre à d’autres localités en vue d’apporter un soutien crucial à des milliers de personnes en difficulté. En plus du centre de Santé de Dassari, MSF va soutenir les centres de santé communaux de Matéri et Cobly ainsi que le dispensaire isolé de Pétinga pour y renforcer la qualité de la prise en charge des cas de paludisme des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes. Par ailleurs, MSF va s’impliquer aussi dans la lutte contre la malnutrition, identifiée comme une problématique de santé prioritaire dans la zone.
En étendant sa présence à d’autres structures sanitaires, MSF va contribuer à une couverture sanitaire plus étendue permettant un accès plus rapide et plus équitable aux soins pour les populations les plus vulnérables » conclut Songoufolo TUO, coordinateur de Projet MSF pour l’Atacora.
