
Yémen
Médecins Sans Frontières (MSF) continue de soutenir le système de santé fragile du Yémen, en fournissant des services médicaux complets et en répondant aux taux croissants de malnutrition et de maladies évitables.
Nos activités en 2024

consultations externes
peronnes admises à l'hôpital
accouchements assistés, dont 5160 césariennes
interventions chirurgicales
consultations individuelles de santé mentale
personnes traitées contre la rougeole
enfants admis dans des programmes d'alimentation en milieu hospitalier
Le conflit en cours au Yémen a gravement endommagé les infrastructures et les systèmes de santé du pays, entraînant des déplacements massifs de population, la pauvreté et un effondrement économique. Des millions de personnes n'ont pas accès à la nourriture, à l'eau potable et aux soins de santé. Des maladies évitables comme la diarrhée aqueuse aiguë, la rougeole et le paludisme continuent de se propager, affectant de manière disproportionnée les groupes vulnérables tels que les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et allaitantes, et les communautés marginalisées.
La crise humanitaire s'aggrave en 2025, près de la moitié de la population yéménite – environ 17,1 millions de personnes – étant confrontée à l'insécurité alimentaire. Pour aggraver la crise, les États-Unis ont annoncé en avril 2025 la fin de toute aide au Yémen. En tant que principal donateur depuis le début du conflit, cette décision pourrait avoir des conséquences catastrophiques, car les acteurs humanitaires quittent le pays et les services de santé sont réduits. Ces coupes budgétaires devraient mettre fin à l'aide alimentaire pour 2,4 millions de personnes et interrompre les soins nutritionnels pour 100 000 enfants, au moment même où la malnutrition atteint son pic.

MSF constate que les deux tiers des femmes et des jeunes filles enceintes et allaitantes admises dans ses hôpitaux souffrent de malnutrition et ne pourront plus bénéficier de ce soutien pendant leur grossesse et leur période post-partum.
À la veille du 6 mai, le président américain Donald Trump a annoncé que l'armée américaine cesserait ses attaques contre les navires en mer Rouge, tandis que l'armée américaine suspendrait ses frappes aériennes. La trêve a été négociée par Oman en tant que médiateur. Depuis le 15 mars, l'armée américaine, avec l'aide de l'armée britannique à partir du 1er mai, a mené une centaine de frappes aériennes au Yémen, ciblant des sites militaires de l'armée américaine et des infrastructures civiles dans le nord. Le 6 mai, les forces de défense israéliennes (FDI) ont lancé des frappes aériennes sur Sanaa, touchant l'aéroport international, des centrales électriques et une cimenterie. L'aéroport est resté inutilisable jusqu'au 17 mai, et les frappes ont provoqué des pannes de courant généralisées. La veille, l'armée israélienne avait endommagé le port de Hodeïda, vital pour 80 % des importations alimentaires du Yémen, à la suite d'une attaque de missiles antiaériens contre l'aéroport Ben Gourion. Le ciblage de ces infrastructures vitales risque d'affecter l'approvisionnement en nourriture et en biens essentiels de la population yéménite.
Les données du Projet de surveillance de l'impact civil (CIMP) indiquent qu'entre le 15 mars et le 7 mai, on a dénombré au moins 629 victimes civiles, dont 293 morts, dont 24 enfants. Au total, au moins trois hôpitaux ont été détruits lors des raids, dont un centre de santé géré par Action contre la Faim.