Qui sommes-nous ?

Une charte pour le nouveau MSF

MSF est officiellement fondée le 22 décembre 1971. À l'époque, 300 bénévoles composent l'organisation : médecins, infirmières et autres membres du personnel, dont les 13 médecins et journalistes fondateurs.

La première mission de MSF

La première mission de MSF en 1972 se déroule à Managua, la capitale du Nicaragua, à la suite d'un tremblement de terre qui détruit la majeure partie de la ville et tue entre 10 000 et 30 000 personnes.

Honduras

En 1974, MSF met sur pied une mission de secours pour aider la population du Honduras après que l'ouragan Fifi a provoqué d'importantes inondations et tué des milliers de personnes.

Le tournant

En 1975, MSF met en place son premier programme médical à grande échelle lors d'une crise de réfugiés, fournissant des soins médicaux à des vagues de Cambodgiens cherchant à fuir le régime oppressif de Pol Pot. Au cours de ces premières missions, les faiblesses de MSF en tant que nouvelle organisation humanitaire apparaissent clairement : la préparation fait défaut, les médecins ne sont pas soutenus et les chaînes d'approvisionnement sont perturbées. C'est un tournant et le mouvement commence à se fracturer.

Apprendre à travailler dans un contexte de guerre

De 1976 à 1984, MSF est présente à Beyrouth et dans d'autres villes du Liban pour soigner tous les blessés de guerre. Chaque jour, l'équipe soigne des patients blessés par des éclats d'obus ou des balles. Les membres cassés et les brûlures sont également traités.

Des visions concurrentes conduisent à une scission

Dans les années 1970, sous la direction des docteurs Claude Malhuret et Francis Charhon, MSF commence à dépasser le stade de l'envoi de médecins dans les zones de crise pour devenir une organisation plus structurée. Le cofondateur, le Dr Bernard Kouchner, n'est pas d'accord avec cette évolution et quitte MSF pour fonder une autre organisation appelée Médecins du Monde.

Une transformation

À partir de ce moment, la nouvelle direction "réaliste" de MSF - dirigée par Claude Malhuret (au centre) et Rony Brauman (à droite) - contribue à transformer MSF en l'organisation professionnelle qu'elle est aujourd'hui.

Le Cambodge

Une première apparition sur la scène internationale est organisée avec la "Marche pour la survie du Cambodge".

Éthiopie - Famine et prise de parole

Au mois d'août, 50 personnes meurent de faim chaque jour, tandis que des milliers d'autres attendent que de la nourriture soit distribuée. Il faut des mois au gouvernement pour déclarer une "famine". Lorsque le gouvernement commence à déplacer des personnes par la force et à détourner l'aide humanitaire, les équipes MSF savent qu'elles n'ont d'autre choix que de s'exprimer. En décembre 1985, l'une des deux sections de MSF travaillant dans le pays est expulsée.

50 000 morts en Arménie

La première intervention d'envergure est planifiée par les six centres opérationnels de l'époque (France, Belgique, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas et Suisse).

Guerre civile en Somalie

Plus de 300 000 Somaliens meurent dans le conflit. Le 9 décembre 1992, l'armée américaine débarque sur les plages de Mogadiscio pour rétablir l'ordre et distribuer de l'aide alimentaire. Face à la perspective de s'enliser dans un conflit sans fin, les Etats-Unis passent le relais aux casques bleus de l'ONU. MSF dénonce l'incohérence de cette stratégie, ainsi que les excès commis par les militaires. En 1992, MSF alerte la communauté internationale sur la famine qui sévit dans le pays.

Guerre en Yougoslavie

Le 14 décembre 1995, la signature des accords de paix de Dayton met fin à la guerre séparatiste en ex-Yougoslavie et crée l'État de Bosnie-Herzégovine. MSF affirme que la distribution massive d'aide est un "alibi humanitaire" de la part d'une communauté internationale qui n'est pas disposée à prendre des mesures politiques et militaires pour mettre fin au conflit. Certains dirigeants de MSF appellent même à une intervention armée contre les bombardements d'artillerie des Serbes de Bosnie sur Sarajevo.

Bosnie

Pendant la guerre de Bosnie, les programmes médicaux de MSF dans la région sont étendus aux "zones protégées" de Goradze et de Srebenica. En décembre 1992, MSF publie un rapport décrivant la politique de nettoyage ethnique des Serbes de Bosnie. Le rapport dénonce les Serbes de Bosnie pour avoir entravé l'approvisionnement de Srebrenica et de Gorazde, deux enclaves musulmanes assiégées. En 1995, MSF sensibilise l'opinion publique et dénonce le manque de protection de la population dans ces enclaves.

"Les médecins ne peuvent pas arrêter le génocide".

Un génocide éclate au Rwanda. Les équipes de MSF assistent au massacre des patients et du personnel. En mai, MSF demande au gouvernement français d'aider à mettre fin au massacre. Le 24 mai, MSF se présente devant la Commission des droits de l'homme des Nations unies, dans l'espoir de provoquer une réaction des États membres. Après le massacre de plus de 800 000 Tutsis et Hutus, MSF prend la décision sans précédent de demander une intervention militaire internationale.

Massacre de Srebrenica

MSF est la seule présence internationale lors de la chute de l'enclave de Srebrenica (Bosnie), théoriquement protégée par les troupes mandatées par l'ONU.

En août 1995, MSF dénonce le massacre de 8 000 civils par les troupes serbes.

La guerre en Tchétchénie

En décembre 1994, les chars russes entrent dans la capitale, Grozny. Un million de personnes sont prises au piège sous un déluge de bombes, de roquettes et de tirs de mitrailleuses. La ville est rasée. Une équipe MSF apporte un soutien médical dans des conditions extrêmement instables. Deux ans plus tard, MSF appelle la communauté internationale à obtenir du gouvernement russe qu'il mette fin aux violations massives des droits de l'homme en Tchétchénie et aux attaques systématiques contre la population civile.

Famine au Soudan

MSF apporte son aide tout en dénonçant les lacunes du système d'aide des Nations Unies, qui n'aide pas les plus vulnérables mais profite aux plus puissants. La plainte de MSF vise principalement le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
 

Famine en Corée du Nord

MSF se retire après trois ans, incapable de garantir que l'aide médicale atteindra les plus vulnérables, mais continue à aider les réfugiés fuyant vers la Chine.

Crise au Kosovo

MSF fournit des soins médicaux aux civils déplacés au Kosovo et dans les camps de réfugiés en Albanie, en Macédoine et au Monténégro, ainsi qu'aux civils en Serbie.

Deuxième guerre en Tchétchénie

MSF demande l'accès à Grozny et dénonce le recours massif à la violence contre les civils par les forces russes.

Prix Nobel de la Paix

En octobre 1999, MSF reçoit le prix Nobel de la paix "en reconnaissance du travail humanitaire pionnier de l'organisation sur plusieurs continents" et en hommage à notre personnel médical qui a soigné des dizaines de millions de personnes. Dans son discours d'acceptation, le Dr James Orbinski, alors président du Conseil international de MSF, s'adresse directement au dirigeant russe Boris Eltsine et condamne les violences russes contre les civils en Tchétchénie.

MSF lance une campagne pour l'accès aux médicaments

Les recettes du prix Nobel de la paix décerné à MSF sont utilisées pour mettre en place la Campagne pour l'accès aux médicaments essentiels (désormais connue sous le nom de Campagne d'accès), destinée à soutenir des projets pilotes pour le développement clinique, la production, l'achat et la distribution de traitements pour les maladies négligées.

La pandémie de VIH/SIDA

MSF commence à traiter les personnes séropositives avec des thérapies antirétrovirales dans sept pays.

Famine en Angola

Au printemps 2002, MSF effectue une mission exploratoire à Bunjei. Un enfant sur trois souffre de malnutrition aiguë et plus d'un millier de tombes fraîches ont été découvertes.

MSF appelle à l'aide les autres organisations humanitaires, les donateurs et le gouvernement. Plus de 9 000 enfants souffrant de malnutrition sévère et 20 000 enfants souffrant de malnutrition modérée sont soignés. Quelque 200 volontaires internationaux et plus de 2 200 membres du personnel national participent à l'opération.

Travail à Lampedusa, Italie

Les équipes de MSF commencent à aider les personnes qui traversent la Méditerranée vers l'Europe au centre d'accueil de Lampedusa, en fournissant des soins médicaux aux nouveaux arrivants.

Afghanistan

MSF continue d'aider les civils en Afghanistan suite à l'action militaire menée par les États-Unis.

Résistance croissante au traitement du paludisme

MSF commence à utiliser des combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine et demande d'urgence que les protocoles nationaux soient modifiés en Afrique.

Invasion américaine de l'Irak

Les équipes de MSF restent à Bagdad pendant la guerre et demandent des comptes au gouvernement américain pour son incapacité à fournir des soins médicaux adéquats aux civils.

Création de DNDi

MSF est l'un des partenaires fondateurs d'une nouvelle initiative visant à développer des médicaments pour les maladies négligées, la Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi).

Cinq employés de MSF tués en Afghanistan

En juin, cinq membres du personnel de MSF sont attaqués et tués alors qu'ils se trouvaient sur la route en Afghanistan. L'absence de réaction des autorités à la suite de cet événement illustre la passivité des autorités et leur manque d'engagement à assurer la sécurité des travailleurs humanitaires. En conséquence, MSF se retire complètement du pays après 20 ans de présence.

Tsunami en Asie du Sud-Est

La première équipe de MSF arrive dans les 72 heures suivant la catastrophe, le 26 décembre 2004, et des évaluations sont effectuées en Indonésie, en Malaisie, en Inde, au Myanmar, au Sri Lanka et en Thaïlande. Face à cet élan de solidarité sans précédent, et après avoir constaté l'ampleur de son intervention dans la région, MSF demande aux donateurs de cesser leurs dons pour la crise, ayant reçu plus de fonds que nécessaire pour ses programmes médicaux dans la région.

Crise nutritionnelle au Niger

MSF répond à une crise de malnutrition négligée au Niger en traitant 63 000 enfants sévèrement malnutris en ambulatoire avec un nouvel aliment thérapeutique prêt à l'emploi. C'est la première fois que ce protocole de traitement est utilisé à si grande échelle. MSF révise maintenant ses directives pour le traitement de la malnutrition afin d'y inclure cette approche innovante.

Le Sri Lanka retourne à la guerre

Alors que des dizaines de milliers de personnes fuient la reprise des combats dans le nord du pays, MSF rouvre ses programmes chirurgicaux dans le nord et le centre du Sri Lanka après avoir subi une série de revers de la part des autorités.

La Mancha

Pour faire face à la croissance constante de ses activités, de ses budgets et de ses sections, MSF consacre une année entière à une série de consultations et de débats internes. Le résultat est une série de plans visant à améliorer les processus de prise de décision et les structures de gouvernance de MSF en tant que mouvement et en tant qu'association. L'Accord de La Mancha souligne les aspects de notre travail sur lesquels nous sommes d'accord et que nous considérons comme essentiels.

Malnutrition

Les aliments thérapeutiques prêts à l'emploi ayant fait leurs preuves dans le traitement des enfants souffrant de malnutrition sévère et modérée, MSF fait campagne pour que d'autres acteurs sur le terrain renforcent leurs programmes et adoptent des protocoles similaires. Par le biais de la campagne pour l'accès aux médicaments essentiels, MSF fait pression pour que les programmes d'aide alimentaire et de nutrition incluent des ingrédients adaptés aux enfants les plus vulnérables, c'est-à-dire ceux âgés de six mois à deux ans.

Urgence nutritionnelle en Éthiopie

Après avoir détecté des taux alarmants de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans, MSF lance une intervention d'urgence dans le sud du pays. Les équipes traitent plus de 72 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë et distribuent de la nourriture à 14 000 autres enfants à risque.

De retour en Afghanistan

Après une absence de cinq ans (voir 2004), MSF revient dans le pays et commence à soutenir les hôpitaux de Kaboul et de Lashkargah, la capitale de la province de Helmand.

Une année difficile au Soudan

MSF lance des interventions d'urgence dans le sud en réponse à l'escalade de la violence et des épidémies, tandis qu'au Darfour, le gouvernement expulse deux sections de MSF et quatre membres du personnel sont kidnappés. Certains projets sont fermés, mais MSF continue d'assurer près de 129 000 consultations et soutient de nombreux centres de santé locaux.

Tremblement de terre et choléra en Haïti

MSF lance l'intervention d'urgence la plus importante de son histoire, un jour seulement après le tremblement de terre du 12 janvier. Des centaines de milliers de personnes sont blessées ou décédées et des millions ont perdu leur maison. En octobre, après que le choléra a frappé Haïti, MSF mobilise des centaines d'employés pour répondre à la situation. Nous ouvrons plus de 50 centres de traitement du choléra à travers le pays, lançons de vastes campagnes d'éducation du public et traitons plus de 100 000 patients.

La guerre en Syrie

La situation humanitaire se détériore dans toute la région. Des millions de Syriens cherchent refuge, mais l'aide et l'assistance médicale qu'ils reçoivent ne suffisent pas. Début 2014, cinq employés de MSF sont enlevés en Syrie. Plus tard dans l'année, MSF décide de se retirer des territoires contrôlés par le groupe État islamique. Depuis 2011, MSF soutient un nombre croissant de structures médicales dans certaines des zones les plus touchées par le conflit.

Quitter la Somalie

Le 14 août, MSF ferme tous ses programmes en Somalie, suite à plusieurs attaques contre les membres de son équipe, dont l'enlèvement de deux membres du personnel. L'indifférence, voire l'acceptation de ces attaques par les différents acteurs avec lesquels nous négociions un accès sécurisé, a mis fin à 22 ans de soins médicaux de MSF dans le pays.

Épidémie d'Ebola

La plus grande épidémie d'Ebola de l'histoire est officiellement déclarée le 22 mars en Guinée. Elle fait plus de 11 300 victimes dans six pays d'Afrique de l'Ouest, dont plus de 500 travailleurs de la santé.

Au plus fort de l'épidémie, MSF emploie près de 4 000 membres du personnel national et plus de 325 membres du personnel international. MSF admet un total de 10 376 patients dans ses centres de soins Ebola, dont 5 226 sont des cas confirmés d'Ebola. L'épidémie prend fin en juin 2016.

Guerre au Yémen

Au cours du second semestre 2014, une guerre civile aux multiples facettes a éclaté au Yémen. Des hommes armés du parti Ansar Allah affrontent une coalition dirigée par l'Arabie saoudite, composée de groupes islamistes, de forces djihadistes et d'un mouvement indépendantiste du sud du Yémen. Le pays, déjà pauvre, est encore plus dévasté par la guerre, qui ébranle un système de santé déjà fragile. Les Yéménites ordinaires ont du mal à accéder aux soins médicaux et à les payer, et une épidémie massive de choléra en 2017 ravage à nouveau le pays, faisant des milliers de victimes.

Opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale

Des dizaines de milliers de migrants et de réfugiés entreprennent des voyages périlleux en Méditerranée centrale pour atteindre l'Europe. En mai, MSF et d'autres ONG commencent à mener des opérations de recherche et de sauvetage (SAR) en Méditerranée centrale.

Les hôpitaux ne sont pas des cibles

Le 3 octobre, une frappe aérienne soutenue des États-Unis tue 42 personnes et détruit le centre de soins traumatologiques de MSF à Kunduz, en Afghanistan. En 2016, quelque 75 structures médicales gérées et soutenues par MSF sont attaquées en Syrie et au Yémen.

Le 3 mai 2016, le Dr Joanne Liu, présidente internationale de MSF, appelle les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à protéger les civils et les hôpitaux dans les zones de guerre.

MSF cesse de recevoir des fonds de l'UE et de ses États membres

En juin, MSF a annoncé qu'elle ne recevrait plus de fonds de l'Union européenne et de ses États membres, en opposition à leurs politiques de dissuasion néfastes à l'encontre des réfugiés et des migrants et à leurs tentatives croissantes de repousser les personnes et leurs souffrances loin des côtes européennes. Cette décision prend effet immédiatement et s'applique à nos projets dans le monde entier.

Les gouvernements européens alimentent le commerce de la souffrance

Joanne Liu, présidente de MSF International, envoie une lettre ouverte aux dirigeants des gouvernements européens : "La détention de migrants et de réfugiés en Libye est pourrie jusqu'à la moelle. Elle doit être nommée pour ce qu'elle est : un commerce florissant d'enlèvements, de tortures et d'extorsions. Et les gouvernements européens ont choisi de contenir les gens dans cette situation."

Retour en Somalie

Après s'être retiré du pays en 2013, MSF ouvre un programme de nutrition dans la région du Puntland. Bien que la situation sécuritaire ne se soit pas améliorée, notre engagement envers la population somalienne, qui fait face à des souffrances extrêmes, nous a amenés à reprendre nos activités. L'ampleur de nos activités reste limitée et notre capacité à opérer dépend largement de l'acceptation et du soutien actif que nous recevons de la part des autorités et des communautés hôtes.

La crise des réfugiés rohingyas

Depuis le 25 août, plus de 655 000 Rohingyas ont fui vers le Bangladesh à la suite des violences ciblées dont ils ont été victimes dans l'État voisin de Rakhine, au Myanmar.

La plupart d'entre eux vivent dans des conditions désastreuses dans des camps de réfugiés. En réponse, MSF étend ses opérations dans la région, couvrant l'eau, l'assainissement et les activités médicales pour les réfugiés.

Epidémies successives d'Ebola en RDC

Une épidémie d'Ebola dans la province de l'Équateur, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), en mai, marque le début de deux ans et demi d'épidémies multiples de la maladie mortelle dans le pays. Les intervenants peinent à contenir une épidémie de longue durée qui a débuté en août 2018 dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri, en raison de la complexité du travail dans une zone de conflit et de l'incapacité à gagner la confiance des communautés. Les trois épidémies font collectivement plus de 2 300 victimes.

Retour en Palestine

Entre mars 2018 et décembre 2019, l'armée israélienne tire sur près de 8 000 Palestiniens qui manifestent chaque semaine pour le droit d'accéder à leurs terres ancestrales au niveau de la clôture qui sépare Gaza d'Israël. Les personnes se retrouvent avec des os brisés, et les besoins en traitements spécialisés pour des blessures complexes dépassent largement les capacités des autorités locales et de MSF. Nous augmentons massivement nos activités chirurgicales et de rééducation, mais les difficultés persistent dans une région soumise à un blocus depuis une décennie.

Puni pour avoir eu besoin de partir

Les gouvernements du monde entier ont resserré leurs frontières et leurs politiques migratoires, accentuant la tendance à empêcher les migrants et les réfugiés d'entrer sur le territoire. Les personnes qui tentent de quitter la Libye par la mer Méditerranée ont été interceptées à plusieurs reprises. Les personnes qui traversent l'Amérique centrale sont confrontées à des niveaux de violence inimaginables. Nous avons intensifié notre réponse à la migration, mais non sans revers ; nous avons été contraints d'interrompre les opérations de recherche et de sauvetage en raison de la fermeture des ports italiens, et Nauru a expulsé nos équipes qui tentaient d'apporter un soutien aux migrants piégés sur cette minuscule île du Pacifique Sud.

Des épidémies de rougeole à grande échelle en Afrique

Le nombre de personnes souffrant de la rougeole n'a jamais été aussi élevé depuis 25 ans. Plusieurs pays du continent africain ont connu des flambées de cette maladie hautement contagieuse. Des milliers d'enfants sont morts dans le monde entier. La RDC a été particulièrement touchée, où les équipes de MSF ont utilisé des bateaux pour trouver des villages le long des rivières afin de fournir des vaccins dans le cadre de campagnes de vaccination. Les équipes MSF ont également répondu à des épidémies au Cameroun, au Nigeria et au Tchad, entre autres pays.

Les objectifs 90-90-90 pour le VIH atteints au KwaZulu-Natal

Un an avant la date limite fixée par l'ONUSIDA, le projet VIH de MSF à Eshowe, dans la province de KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, a atteint les objectifs 90-90-90. Ces objectifs visent à garantir que 90 % des personnes connaissent leur statut sérologique, que 90 % des personnes séropositives sont sous traitement et que 90 % des personnes sous traitement bénéficient d'une suppression virale. Ces résultats ont été obtenus grâce à l'engagement constant de la communauté.

Mères tuées à Dasht-e-Barchi, Afghanistan

Le 12 mai, un groupe d'hommes armés a pris d'assaut notre maternité à l'hôpital Dasht-e-Barchi à Kaboul, en Afghanistan, ciblant délibérément les femmes en travail et les nouvelles mères. Les assaillants ont tué 16 femmes, 2 garçons et une sage-femme de MSF. En raison de l'insécurité et de l'incapacité à garantir la sécurité des patients, nous avons pris la décision difficile de nous retirer, laissant les femmes de la région sans soins de maternité complets.

Pandémie de COVID-19

L'épidémie d'un nouveau coronavirus est en train de se transformer en pandémie mondiale, le COVID-19 infectant près de 85 millions de personnes et en tuant près de 2 millions rien qu'en 2020. Face aux difficultés croissantes, les équipes de MSF s'efforcent de maintenir l'accès aux soins et de répondre à la pandémie, tant dans les pays où nous travaillons que dans ceux où nous n'avons jamais eu à intervenir auparavant. Nous appelons également les entreprises pharmaceutiques à ne pas tirer profit de la pandémie et à assurer une distribution juste et équitable des vaccins.