
Mozambique
Au Mozambique, Médecins Sans Frontières (MSF) s’emploie depuis 40 ans à combler de grandes lacunes dans les soins, dont le traitement du VIH, et à aider les personnes touchées par les conflits et les catastrophes naturelles.
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Réponse d’urgence de trois mois après le passage du cyclone Chido
Lorsque le cyclone Chido a frappé la province septentrionale de Cabo Delgado au Mozambique le 15 décembre 2024, des vents violents et des inondations ont causé d’importants dégâts, poussant les équipes de l’organisation médicale internationale Médecins Sans Frontières (MSF) à lancer une intervention d’urgence. Trois mois plus tard, nous faisons le point sur l’impact du cyclone sur la vie des populations et sur un système de santé déjà fragilisé par sept années de conflit.

Nos activités en 2024 —
consultations ambulatoires
personnes traitées pour le paludisme
consultations individuelles en santé mentale
personnes recevant un traitement antirétroviral contre le VIH
Dans la province de Cabo Delgado, quelque 580 000 personnes sont toujours déplacées à cause du conflit et de troubles persistants.
Nos équipes dispensent des soins dans le cadre d’activités communautaires et soutiennent les structures de santé des districts de Palma, Mocímboa da Praia, Macomia, Mueda, Muidumbe et Nangade.
En mai 2024, Macomia a été attaquée par un groupe armé, l’entrepôt de MSF pillé et nos voitures volées. Cette attaque et l’insécurité croissante ont contraint MSF à suspendre ses activités dans la ville, ainsi que les cliniques mobiles et les activités de proximité dans le district, et à réduire certains services dans d’autres zones de Cabo Delgado.
En décembre 2024, MSF a lancé une réponse d’urgence dans les districts de Mecúfi et Nanlia, au nord, pour aider plus de 680 000 personnes touchées par le cyclone Chido. Elles ont fourni des soins essentiels et un soutien en santé mentale. Elles ont aussi réhabilité des structures de santé endommagées et rétabli des services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène.

Dans la province de Nampula, nos équipes ont diagnostiqué et traité des maladies tropicales négligées dans des centres de santé ruraux, et effectué des transfusions sanguines pour les personnes souffrant de paludisme grave. En novembre, nous avons lancé une campagne de chirurgie à Nametil pour soigner des personnes souffrant d’hydrocèle. Cette complication de la filariose provoque une accumulation anormale de liquide dans les testicules. Nous avons réalisé des interventions chirurgicales au début du mois. Mais fin novembre, nous avons dû suspendre toutes nos activités à Nametil en raison d’incidents de sécurité.
À Beira dans la province de Sofala, notre équipe a collaboré avec le ministère de la Santé et des organisations locales pour offrir des soins en santé sexuelle et reproductive, des services d’avortement médicalisé aux groupes vulnérables et stigmatisés, et des traitements aux personnes atteintes du VIH à un stade avancé. Elle a aussi soutenu la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.