Yémen

Au cours des trois dernières années, MSF a constaté une augmentation inquiétante du nombre d'enfants atteints par la rougeole au Yémen. Entre janvier et mars 2023, les équipes MSF ont reçu dans leurs structures 4 000 patients, trois fois plus qu'au cours de la seule année 2022.

Depuis le début de la guerre au Yémen, il y a environ huit ans, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées ou blessées, et plus de quatre millions ont été déplacées. Le Dr Christos Christou, président international de MSF, raconte ce qu'il a vu lors d'une récente visite au Yémen.

La malnutrition est un risque persistant pour les enfants au Yémen. Le pays est affecté par des pics saisonniers et annuels, généralement liés à la saison de soudure, causée par des perturbations de la production agricole dans les zones rurales. Ce schéma a été constaté avant l’intensification de la guerre fin 2014, mais il s’est empiré en raison des conséquences directes et indirectes de l’enlisement du conflit, qui a exacerbé l’insécurité alimentaire pour les populations déjà vulnérables.

Une frappe aérienne de la coalition menée par l'Arabie saoudite a touché la prison de la ville de Sa'ada le 21 janvier au matin. Cette attaque a tué au moins 82 personnes et en a blessé 266, selon le ministère de la Santé. Ce bilan est susceptible d'augmenter, des personnes pouvant être encore piégées sous les décombres.

Les équipes MSF constatent une augmentation importante du nombre d’admissions d’enfants malnutris à l’hôpital d’Abs, dans le nord-ouest du Yémen. Plus de 3 300 enfants ont déjà été pris en charge depuis le début de l’année, dans une région où le système de santé primaire est quasi inexistant.

Taïz, troisième ville la plus peuplée du Yémen, est le théâtre d'une féroce guerre civile depuis le début du conflit dans le pays en 2015. Les tirs de roquettes et les affrontements incessants ont mis à mal l'économie et le système de santé au détriment de la population, piégée de part et d'autre de la ligne de front.

Au Yémen, Médecins Sans Frontières enregistre un afflux considérable de patients présentant des formes sévères de la Covid-19 et nécessitant une hospitalisation, notamment à Aden.

À Sanaa, comme dans le reste du Yémen, le personnel soignant a déserté les hôpitaux et le matériel fait cruellement défaut face à l'épidémie de Covid-19.

À Aden, MSF a ouvert, fin avril, le seul centre de traitement Covid-19. Le manque de moyen et de structures dédiées à la prise en charge du coronavirus dans la ville a des conséquences sans précédent. Les patients se présentent trop tard, dans un état déjà critique.

Le nombre de décès dans le centre de traitement Covid-19 que MSF gère à Aden témoigne d'une catastrophe plus vaste face à laquelle les Nations unies et les pays donateurs doivent se mobiliser de toute urgence.

Après la confirmation du premier cas de Covid-19 au Yémen aujourd'hui, MSF appelle les autorités yéménites à autoriser d'urgence l'entrée de matériel et de personnel humanitaire dans le pays afin de faciliter la lutte contre la maladie.

Les attaques répétées et les infractions armées contre les établissements de santé soutenus par MSF dans la ville de Taïz compromettent notre capacité à fournir des soins médicaux efficaces à la population yéménite.

Plus de quatre années de guerre ont détruit le système de santé yéménite.

Un hôpital géré par MSF à Mocha, dans le sud-ouest du Yémen, a été partiellement détruit mercredi soir, quand une attaque a frappé des bâtiments environnants, y compris un entrepôt militaire.

Reportage photo dans le camp de Dahadh, où près de 3 500 personnes vivent en exil, après avoir fui les combats, dans des conditions précaires, avec un accès limité aux soins médicaux et à l'eau.

Mercredi 28 août, les combats ont fait rage dans Aden et Médecins Sans Frontières a pris en charge en quelques heures 51 blessés, dont dix sont morts à leur arrivée à l'hôpital.

En moins de 24 heures, MSF a pris en charge 119 personnes dans son hôpital, et les blessés affluent en continu.

En 2018, environ 1 000 nouveau-nés ont été admis dans l'unité de soins néonatals de l'hôpital Al Salam à Khamer. Voici un reportage sur le quotidien des soins prodigués au sein de cette unité.