
Colombie
En 2024, les équipes de Médecins Sans Frontières en Colombie ont continué de soutenir les communautés isolées dont l’accès aux soins est limité à cause de l’insécurité persistante et du manque de structures.
Lire la suite dans le Rapport International d'Activités 2024
Nos activités en 2024 —
familles ayant reçu des biens de première nécessité
consultations individuelles en santé mentale
consultations ambulatoires
En novembre 2024, après trois ans d'activité, nous avons clôturé notre projet de santé à Alto Baudó, dans le Chocó, un département de la région Pacifique de la Colombie.
Nos équipes y ont encouragé les pratiques de prévention des maladies. Elles ont aussi fourni des soins de base au plus près de 133 communautés indigènes et afrodescendantes qui devaient auparavant voyager jusqu’à trois jours pour se soigner. Nous avons formé du personnel de promotion de la santé et de soins communautaires, et orienté les urgences vers les centres de santé.
Malgré les efforts du gouvernement pour une « paix totale » en associant tous les groupes armés au dialogue avec l’État, certains groupes ont étendu leur territoire.
De plus, les affrontements violents entre groupes et avec les forces armées colombiennes se sont intensifiés.

Ce contexte a favorisé de nouveaux déplacements et séquestrations dans tout le pays, ainsi qu’une recrudescence d’enlèvements, meurtres et extorsions, notamment dans les régions isolées où l’État est peu présent.
En 2024, selon les autorités, au moins 33 700 personnes ont vécu une séquestration et plus de 160 000 personnes ont été déplacées par la violence. Ce chiffre est le plus élevé de la dernière décennie.
En novembre 2024, nous avons mené une intervention d’urgence à Alto Baudó et Medio Baudó, à la suite de graves inondations qui ont touché 150 000 personnes. Nous avons distribué des kits d’hygiène, du matériel de cuisine et de l’eau potable, ainsi que des matelas, couvertures et moustiquaires dans cinq communautés.
En octobre et novembre, nous avons fourni des soins en santé mentale à des personnes durement touchées par l’augmentation de la violence urbaine due au conflit armé à Quibdó.