Débarquement à Gênes, en Italie, après 4 jours de navigation après le sauvetage de 68 survivants de Palestine, du Bangladesh, du Pakistan, d'Égypte et de Syrie.
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InternationalItaliePresse

Le transfert vers l'Albanie des personnes secourues en Méditerranée entraînera davantage d'abus et de violations des droits de l'homme

Le mercredi 16 octobre 2024

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Suite à l'annonce selon laquelle l'Italie a commencé à transférer des personnes secourues en mer vers les deux centres qu'elle avait construits en Albanie, MSF s'inquiète de l'impact potentiel de cette évolution sur le bien-être et l'accès aux droits des personnes secourues en mer. 

La dernière stratégie de l'Italie visant à se décharger de ses responsabilités à l'égard des personnes en quête de sécurité et de protection est susceptible d'entraîner de nouveaux préjudices et de nouvelles violations des droits de l'homme. Cette décision empêchera les survivants d'accéder à des procédures d'asile adéquates et à des évaluations de vulnérabilité, ce qui est contraire aux obligations de l'Italie en vertu du droit international et européen. 

Le débarquement en Albanie de personnes secourues, considérées comme non vulnérables, soulève d'importantes questions relatives aux droits de l'homme, en particulier le droit à la liberté, l'accès à la protection et à des procédures d'asile adéquates, ainsi que des questions plus pratiques concernant l'identification des personnes vulnérables et les conditions de vie dans les centres d'accueil en Albanie. 

« Nous savons qu'il est impossible d'évaluer correctement les vulnérabilités des personnes à bord d'un navire en mer, ce qui nécessite des ressources qui ne sont disponibles que sur la terre ferme », explique Juan Matias Gil, représentant de MSF pour les opérations de recherche et de sauvetage. 

« Les équipes de MSF travaillant dans les centres de détention en Europe et ailleurs ont observé un impact significatif sur la santé mentale des personnes en raison de l'absence de liberté de mouvement. La détention prolongée et arbitraire continue d'avoir de graves conséquences sur les migrants et les demandeurs d'asile qui sont détenus », ajoute Juan Matias Gil. 

« Les personnes en quête de sécurité et de protection continuent d'être exposées à des conditions inhumaines aux frontières de l'UE, avec un accès très limité à l'information, aux services appropriés et à la protection.»

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