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Rapport d'activité 2018 MSF Luxembourg

Bilan 2018 MSF

Une femme dans un centre de détention en Libye, le 5 septembre 2018. « Nous avons été abandonnés en mer. Les gens ont perdu tout espoir. Pourquoi avoir laissé des gens mourir en mer ? Nous ne sommes pas des criminels.» © Sara Creta/MSF

Bilan 2018 MSF

    Éditorial

    Dr Guy Berchem

    Président de MSF Luxembourg

    « Il est interdit de sauver des vies en mer Méditerranée »

    En 2018, MSF est intervenue dans 74 pays. Près de la moitié de la population mondiale n’a toujours pas accès aux services de santé les plus essentiels. Dans certains pays, et particulièrement dans les pays en développement, les obstacles s’accumulent pour les personnes qui doivent accéder aux soins : le manque d’argent, le coût trop élevé des soins, les ruptures de stock de médicaments, l’absence d’infrastructures sanitaires ou de traitement, le manque de personnel médical qualifié ou encore les longues distances à parcourir pour atteindre un centre de santé, souvent dans un contexte de grande insécurité.

    Le droit à la santé est un droit fondamental de tout être humain. Apporter immédiatement des solutions concrètes et adaptées aux populations privées de soins médicaux est crucial. Les solutions existent. En 2018, les équipes de MSF n’ont pas ménagé leurs efforts pour les implémenter. Même si beaucoup reste à faire.

    Par exemple, pour satisfaire les besoins de milliers de personnes laissées pour compte et souffrant de graves blessures par balles qui dépassent largement les capacités de soins disponibles dans la bande de Gaza, pour lutter contre la détérioration générale des conditions de vie des populations civiles au Yémen après 4 ans de guerre, mais aussi pour contrer la criminalisation des ONG en mer Méditerranée et le cycle dévastateur dans lequel les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile se retrouvent coincés sans fin entre la mer et la détention en Libye.

    Des milliers de blessés à Gaza

    Durant les manifestations, organisées le long du grillage qui sépare Gaza d’Israël depuis le 30 mars 2018, 6 500 personnes ont été blessées par balles. Près de 90 % d’entre elles ont été blessées au niveau des membres inférieurs. De nombreux patients ont perdu d’importants morceaux d’os de leur jambe, parfois dix centimètres ou plus, pulvérisés par des balles tirées par l’armée israélienne. Le défi aujourd’hui, c’est l’accès aux soins pour tous ces patients. Souffrant
    de plaies complexes et graves - principalement aux jambes - nombre d'entre eux désespèrent de pouvoir enfin accéder à un traitement complet de leurs blessures.

    L’impact du conflit au Yémen

    Ce que nous avons vu tout au long de l’année au Yémen, c’est une détérioration générale des conditions de vie de la population. Après quatre années de guerre, les structures de santé au Yémen sont soumises à une pression énorme et de nombreux Yéménites ne peuvent pas accéder à des soins médicaux, limités aux rares hôpitaux et centres de santé encore fonctionnels. Les hôpitaux que les équipes MSF gèrent sont souvent les seules infrastructures médicales disponibles dans un rayon pouvant parfois aller jusqu’à une centaine de kilomètres.

    Fin des opérations de recherche et sauvetage en mer Méditerranée

    Alors que des migrants continuent de mourir en mer Méditerranée, MSF et son partenaire SOS Méditerranée ont été contraints de mettre fin aux opérations de recherche et de sauvetage de l’Aquarius, début décembre 2018. Non seulement l’Europe a renoncé à fournir des moyens de recherche et de secours, mais elle a aussi sciemment saboté les tentatives d’acteurs humanitaires de sauver des vies. La fin de nos opérations à bord de l’Aquarius signifie davantage de morts en mer, des morts évitables et sans témoin. Aujourd’hui, pour les ONG, il est interdit de sauver des vies en mer Méditerranée.

    L'enfer de la Libye

    Les pays européens continuent de soutenir les garde-côtes libyens malgré leur manque flagrant de réaction aux appels de détresse tout en sachant que ces personnes interceptées par les garde-côtes libyens finiront dans des centres de détention horribles et inhumains. La majorité des réfugiés et migrants détenus en Libye sont exposés à des niveaux extrêmes de violence et d’exploitation. Qu’ils soient victimes de violences sexuelles, de la traite des personnes, de tortures et de maltraitance, etc. En 2018, malgré des appels répétés de la part de MSF pour mettre un terme à la détention arbitraire des réfugiés et migrants en Libye et dénoncer l’incapacité de la Libye à leur offrir une protection indispensable, aucune solution n'a été trouvée pour mettre en oeuvre une alternative à cette situation.

    En 2019, nous ne pourrons que réitérer nos appels pour que les réfugiés et les migrants soient évacués immédiatement et en lieu sûr, en dehors de la Libye.

    En 2019, nous continuerons sans relâche pour que chacun puisse avoir accès aux soins dont il a besoin.

    LES PROGRAMMES DE MSF DANS LE MONDE

    3

     

     

    74 pays d'intervention

    3 682 expatriés et 39 118 employés nationaux.

     

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    Plaidoyer

    5

    Condamnés à mourir en mer ou à être détenus arbitrairement en Libye dans des conditions inhumaines

    Quand des médicaments vitaux menacent la santé au Pakistan

     

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    2018

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    MSF VOUS REND DES COMPTES

    8

     

    En 2018, les dons privés et legs représentent un total de 7 581 499,18 €

    Cette somme a été réunie grâce à la générosité de 23 600 donateurs ayant fait 102 354 dons à MSF Luxembourg.

     

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    COLLABORATION AVEC LES ENTREPRISES & FONDATIONS

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