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Rapport d'activité 2017 MSF Luxembourg

Paroles d'expatriés

Paroles d'expatriés

    Zimbabwe

    Maladies non transmissibles :
    Vers un meilleur accès au diagnostic et aux traitements

    Dans la province du Manicaland, au Zimbabwe, les maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires, asthme, diabète, hypertension, cancers…) sont prises en charge dans des centres de santés périphériques. C’est un projet novateur qui vise à améliorer la prise en charge des personnes atteintes de maladies non transmissibles en reprenant l’expérience de MSF dans le traitement du VIH/sida. Ce projet adopte des stratégies de soins qui ont déjà fait leurs preuves et a principalement pour but d’éviter de longs déplacements aux patients, d’offrir une vaste palette de soins à la population dans leur zone de couverture et de détecter et traiter de façon précoce ces maladies.

    © Rachel Corner/De Beeldunie
    Dans la province du Manicaland, au Zimbabwe, MSF a mis en place des centres de santé périphériques pour éviter de longs déplacements aux patients. Prisca, atteinte du VIH, et sa fille née séronégative, sont prises en charge par MSF dans l’un de ces centres. L’expérience acquise par les équipes MSF dans le traitement du VIH/sida est réinvestie dans celui des maladies non transmissibles.

    Marthe Frieden

    Coordinatrice d'un projet particulièrement innovant dans la prise en charge des maladies non transmissibles au Zimbabwe.

    « Ce n’est pas une mince affaire, car déjà le système de santé croule sous la demande, et le personnel est limité en nombre, mais notre projet est l'un des premiers au monde à vouloir s’attaquer à ce défi !»

    Haïti

    « À Tabarre, le flux des patients admis et traités est impressionnant »

    L'hôpital N'ap Kenbé («On tient bon» en créole) de Tabarre, à Port-au-Prince, a été mis en place par MSF après le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Actuellement dans la capitale, persistent une grande pauvreté, de la violence, de l’illettrisme, du chômage, l'exode des élites intellectuelles et une précarité touchant la majorité de la population. Sur le plan médical, les structures publiques sont confrontées à une pénurie de ressources et de personnel infirmier, et les cliniques privées sont trop chères pour la majorité de la population. C’est pourquoi MSF continue de gérer de multiples projets à Port-au-Prince, notamment l’hôpital de Tabarre où les équipes MSF réalisent des interventions de chirurgie traumatologique, orthopédique et viscérale d’urgence.

    Fernand Marxen

    Chirurgien à l’hôpital MSF de Tabarre, spécialisé en traumatologie, de mai à juillet 2017.

    « L’hôpital de Tabarre est de garde permanente et tourne 24h/24. Le flux de patients admis et traités est impressionnant par le nombre et surtout par la grande complexité des lésions. J’ai un respect et une admiration absolue pour le personnel local qui accomplit des exploits. »

    Le Kiss

    Un inévitable dans les habitudes de déplacement des véhicules MSF.

    Kiss : action MSFienne consistant en la rencontre à équidistance de deux véhicules issus de lieux opposés et permettant un échange de ressources humaines, matérielles et alimentaires, tout en évitant une trop longue distance parcourue par chacun des intervenants.

    Enzo Cicchirillo

    Coordinateur terrain à Mayom au Soudan du Sud, de novembre 2016 à juin 2017.

    « Les « Kiss » sont un grand classique chez MSF. Lorsque les trajets entre deux projets, en l’occurrence les référencements de patients de notre centre de santé à Mayom vers notre hôpital à Agok, sont trop longs pour être effectués en une seule journée, des voitures partent de chaque projet, se rencontrent à mi-chemin (le « Kiss »), s’échangent les patients et passagers, ensuite chacun rebrousse chemin vers son projet respectif. En général, du personnel médical accompagne les patients pour les monitorer et, le cas échéant, leur prodiguer les soins nécessaires pendant le trajet.

    Ici les « Kiss » durent cinq heures. Cinq heures de pistes défoncées, cinq heures pendant lesquelles nos chauffeurs, aguerris à la conduite en brousse, essaient d’épargner au maximum les patients qui se trouvent à l’arrière de nos 4x4 ambulances. Le trajet pourrait être raccourci, mais la route normale est devenue trop dangereuse pour l’instant et nous avons décidé de prendre un trajet alternatif, plus long mais qui met moins en danger nos patients et notre personnel ; même si, étant donné l’insécurité qui règne dans le pays, la certitude absolue en la matière n’existe pas.

    La seule certitude est que s’ils ne sont pas référencés vers notre hôpital, la plupart de ces patients ne survivront pas. »