En janvier 2017, la Serbie a convenu avec l’UE d’accueillir 6 000 personnes, dont seulement 3 140 d’entre elles vivent dans des infrastructures adaptées pour l’hiver. À Belgrade, environ 2 000 jeunes dorment dans des bâtiments abandonnés avec des températures pouvant atteindre les moins 20 degrés. Les autorités serbes ont sévèrement réduit l’aide humanitaire pour ces personnes, autorisant seulement des bénévoles à fournir un approvisionnement en couvertures et nourriture.

Le rotavirus est la principale cause de diarrhée sévère et tue chaque jour environ 1 300 enfants dans le monde, principalement en Afrique subsaharienne. La plupart des décès surviennent dans les pays à faible revenu, où l'accès à l'eau et à l'assainissement est très limité et où les gens ne peuvent pas obtenir les soins médicaux qui pourraient sauver la vie de leur enfant. Un nouveau vaccin a été testé avec succès au Niger en mars. Il pourrait empêcher le décès des suites de diarrhées d’un grand nombre d'enfants dans la région.

Dans un rapport publié en mai, MSF dénonce la crise humanitaire qui touche les populations d’Amérique centrale. Les habitants sont contraints de fuir la violence dévastatrice au Honduras, au Guatemala et au Salvador. Le long de la route migratoire, vers les ÉtatsUnis et le Mexique, ces personnes font de nouveau face à de mauvais traitements. Ces migrants ont un accès limité, voire inexistant, aux soins médicaux et connaissent des violences en tout genre : meurtres, enlèvements, menaces, extorsions, violences sexuelles, disparitions forcées ou recrutements au sein de groupes armés non étatiques.

Le mardi 11 juillet, deux hommes armés sont entrés dans l’hôpital de Zémio, en RCA, où près de 7 000 personnes déplacées avaient trouvé refuge. Ils y ont menacé une famille et tandis que la mère, son bébé dans les bras, tentait de se mettre à l’abri, les deux hommes ont tiré, atteignant la tête de l’enfant et le tuant sur le coup. Cet incident met en évidence l’escalade de la violence dans le conflit actuel et l’extrême brutalité dont les civils sont les victimes.

La crise au Kasaï, en août 2016, a laissé des millions de personnes prises au piège par des attaques de milices, la répression de l’armée et les conflits locaux. La violence a mis en ruines un système de santé local déjà fragile avant la crise. Même si aujourd’hui la violence semble s’être dissipée dans la région, le retour à la normalité sera lent et compliqué après une crise d’une telle ampleur. Entre juin et décembre 2017, les équipes MSF au Kasaï ont donné plus de 8 300 consultations pédiatriques et effectué 420 opérations chirurgicales. La même année, de juin à septembre, MSF a traité 155 personnes pour des blessures consécutives à des actes de violence et pris en charge 30 personnes ayant survécu à des violences sexuelles.

Lors d’une intense opération de sauvetage en mer Méditerranée, un total de 588 personnes ont été sauvées d’une mort certaine par les équipes de l’Aquarius, le navire de recherche et de sauvetage de MSF et SOS Méditerranée, le 1er novembre. Un nombre indéterminé d’hommes, de femmes et d’enfants sont portés disparus, présumés noyés.